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© Getty Images/iStockphoto
Vaccinations : les pharmaciens bons élèves pour alimenter le DMP
Plus d’une vaccination en pharmacie sur 4 a fait l’objet d’une inscription dans Mon Espace santé. Un taux surprenant qui montre que les pharmaciens se sont emparés du numérique en santé. La marge de progression est cependant importante, suspendue à une démarche accrue de qualification de l’identité nationale de santé (INS) et à une meilleure prise en main des logiciels officinaux.
Près de 2,5 millions de notes de vaccination ont été envoyées par les officines dans les profils Mon Espace santé des assurés sociaux au cours du dernier trimestre de 2023. Les vaccinations enregistrées concernent en majorité la grippe saisonnière et le Covid-19 mais cela comprend également des rappels pour d’autres vaccinations. Au total, près de 9,6 millions d’actes vaccinaux ont été effectués dans les pharmacies sur le dernier trimestre de 2023.
Au tout début des travaux « Ségur », début 2021, les pharmaciens n’étaient pas particulièrement attendus sur l’alimentation de Mon Espace santé, reconnaît Xavier Vitry, directeur de projets à la Délégation au numérique en santé (DNS). « Plus d’une vaccination en officine sur 4 a fait l’objet d’une inscription dans Mon Espace santé : c’est tout simplement énorme ! L’automne dernier, la fin du déploiement Ségur a coïncidé avec le début de la campagne de vaccination et l’effet a été immédiat, rapporte-t-il. Cela représente aussi une entrée fulgurante des équipes officinales dans l’usage du numérique en santé sur l’un des sujets les plus importants, la prévention. »
Qualifier l’INS
Deux principaux écueils subsistent encore pour atteindre un taux maximal d’enregistrement. Tout d’abord, l’identité nationale de santé (INS) doit être qualifiée pour chaque assuré social avant de pouvoir déposer la note de vaccination. C’est un prérequis à l’alimentation du dossier médical partagé (DMP) par le pharmacien. « Le lecteur de cartes Vitale permet d’appeler automatiquement le téléservice INS. Lorsque la carte Vitale de l’assuré est introduite dans le lecteur, ce téléservice envoie une ou plusieurs propositions d’identité. Le pharmacien sélectionne celle de la personne qu’il a en face de lui en comparant les informations reçues à une pièce d’identité, rappelle Xavier Vitry. Cela constitue ce que l’on appelle les traits d’identité de l’usager, qui doivent être mis en correspondance avec l’identifiant national de santé. Il n’y a pas à répéter cette vérification à chaque utilisation de la carte Vitale. En ce début d’année, le renouvellement des cartes de mutuelle est une bonne occasion pour qualifier l’INS. » Sans qualification de l’INS, la note de vaccination ne sort pas du logiciel de l’officine. Pour le professionnel de santé, une autre possibilité est de se rendre dans l’interface web du DMP et de chercher l’INS pour saisir directement l’information à partager. Mais il faudra refaire cette opération à chaque fois.
Des logiciels plus ou moins ergonomiques
Le second obstacle vient des logiciels eux-mêmes. Certains ont intégré le dépôt de la note de vaccination dans le processus de facturation. Pour d’autres, ce sont deux actions à effectuer séparément. « Huit logiciels officinaux sont référencés au financement Ségur et les trois autres ont achevé ce référencement. Tous ont techniquement la capacité d’envoyer la note de vaccination dans l’ENS. Mais d’un éditeur de logiciels à l’autre, nous constatons des différences d’usages par les pharmaciens, peut-être liées à l’ergonomie ou l’accompagnement », observe Xavier Vitry. Le directeur de projets à la DNS indique que ces questions vont être investiguées avec les éditeurs et les équipes officinales.
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