Vaccination : des Français favorables, mais peu informés

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Vaccination : des Français favorables, mais peu informés

Publié le 25 avril 2023
Par Pauline Machard
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Le niveau de méconnaissance des Français sur la vaccination est « préoccupant », met en lumière une enquête* Ipsos pour le laboratoire pharmaceutique GSK. Les professionnels de santé et notamment les pharmaciens, ont un rôle à jouer pour y remédier.

Point positif, les Français se disent en majorité (74%) favorables à la vaccination obligatoire. Ils estiment que les vaccins ont plus de bénéfices que de risques, mais, leurs savoirs en la matière sont limités. Tels sont les enseignements de l’enquête « Etat des lieux des perceptions, des connaissances et des comportements des Français vis-à-vis de la vaccination », rendue publique le 24 avril et présentée par Etienne Mercier, directeur du pôle Opinion et santé d’Ipsos.

L’étude montre que moins d’un Français sur deux est certain d’être à jour de son statut vaccinal. Que, sur les dix-huit vaccins questionnés, seuls huit sont connus de la majorité des répondants. Nombre de Français se trompent/ne savent pas qu’il en existe un contre le zona (86%), le rotavirus (79%), la varicelle, le pneumocoque et les méningites à méningocoque (56%). Cette méconnaissance est marquée chez les seniors, mais aussi chez les parents d’enfants, tant sur les vaccinations obligatoires – sur les onze, seules quatre sont connues d’une majorité–, que les vaccinations recommandées. Seul le vaccin contre le papillomavirus HPV est plutôt bien identifié comme tel. Comme le rappelle le Dr Alina Gruber, directrice médicale vaccins chez GSK, la vaccination est « l’un des meilleurs outils pour prévenir les maladies infectieuses ».

Le manque d’information est la première raison avancée notamment par les parents qui indiquent ne pas avoir fait vacciner leurs enfants contre le rotavirus ou les méningites à méningocoque. Même constat pour les vaccins adultes. 51% se déclarent mal informés sur ceux recommandés. Pour changer la donne, « il faudrait arriver à donner les moyens aux Français, aux parents de jeunes enfants, notamment de moins de 2 ans, aux séniors, d’avoir un avis plus éclairé », commente Etienne Mercier, qui concède que c’est un « travail herculéen ».

L’officinal, source pour 55% des Français

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Les professionnels de santé, qui, pour 37% des sondés, n’engagent à ce jour la discussion sur la vaccination que dans un cas sur trois, ont un rôle à jouer. En premier les médecins traitants, cités par 76% des répondants comme relais d’information et par 59 % comme le premier d’entre eux. Sur la deuxième marche, les pharmaciens, cités par 55% des répondants comme source, et par 4% comme la première.

Enfin, les sondés ont une connaissance modérée des professionnels habilités à prescrire/vacciner, mais 88% estiment que la possibilité de se faire vacciner chez le pharmacien est une bonne chose. « Le pharmacien a gagné ses lettres de noblesse avec les vaccinations contre la grippe, avec la vaccination pendant le Covid », observe le directeur du pôle Opinion et santé d’Ipsos.

*L’enquête a été menée via internet auprès d’un échantillon représentatif de 4000 Français de 18 ans et plus, du 30 mars au 3 avril 2023.