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Vaccination contre le HPV : les pharmaciens gagnent du terrain
Les résultats d’un sondage Ipsos/MSD France pointe l’importance grandissante du pharmacien dans le dispositif vaccinal contre le HPV. 76 % des sondés plébiscitent cette option pour faire vacciner leur enfant.
La campagne lancée en octobre dernier pour vacciner les élèves de 5e n’a pas atteint les objectifs fixés – moins de 13 % d’une classe d’âge vs 30 % espérés —. Mais elle à le mérite d’avoir fait connaître l’intérêt de cette vaccination. A l’instar des médecins et des infirmiers, les pharmaciens ont été sollicités pour vacciner dans les établissements scolaires. L’officine a ainsi été identifiée comme un possible relais vaccinal. Mais insuffisamment. Selon le sondage Ipsos, seules 36 % des mères sondées déclaraient être au courant de cette possibilité. Toutefois, une fois informées, 76 % d’entre elles reconnaissaient la pertinence de cette option. « Les adolescents sont généralement peu malades et donc consultent peu. Chaque opportunité de les sensibiliser avant qu’ils ne sortent du bon créneau des recommandations vaccinales est donc à saisir ! Il convient désormais de le faire savoir davantage. Les 13,2 millions de doses de vaccins administrés au cours de l’année 2023 confirment que le pharmacien s’est aujourd’hui saisi de son rôle d’acteur de la prévention vaccinale ! », note Mehdi Djilani, pharmacien à Saint-Pierre d’Oléron (Charente-Maritime).
Les risques associés au HPV encore trop méconnus
Certes, 80 % des mères (indépendamment de l’âge ou du sexe de leur enfant) perçoivent les HPV comme une maladie répandue mais elles sont encore 50 % à mésestimer les risques pour leur enfant. Hormis les risques de cancers du col de l’utérus connus par 3 mères sur 4, les autres cancers – vagin, pénis, vulve, anus, oropharynx – sont nettement moins identifiés. Par ailleurs, seulement 2 répondantes sur 10 citent les verrues génitales comme une maladie induite par les HPV alors que plus de 100 000 cas sont diagnostiqués chaque année en France.
Un écart trop important entre filles et garçons
En outre, une mère sur quatre hésite encore à faire vacciner son fils contre une sur dix pour les mères de filles. Or, un tiers des cancers HPV induits concernent les hommes. De plus, ils seraient plus susceptibles aux infections HPV tout au long de leur vie, et moins bien armés que les femmes pour s’en protéger naturellement.
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