Vaccination contre la variole du singe : dispositif étendu à une centaine d’officines 

Réunis à la demande du ministère de la Santé jeudi 25 août, les syndicats pharmaceutiques et l’Ordre des pharmaciens ont appris que l’expérimentation relative à l’administration du vaccin contre la variole du singe (virus Monkeypox) en officine ne sera pas généralisée dans l’immédiat, sur le motif que la population cible est trop restreinte. En revanche, le dispositif actuel, qui compte seulement cinq pharmacies, va évoluer début septembre. « L’arrêté permettant aux officinaux la prescription et l’administration du vaccin contre la variole du singe va être modifié, permettant ainsi d’intégrer de nouvelles pharmacies », informe Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Cent pharmacies volontaires

Lors de cette réunion, le ministère de la Santé a expliqué que six critères (cumulatifs) vont être mis en place pour étendre le dispositif à une centaine de pharmacies volontaires. En effet, « il est prévu que cinq à dix officines par région soient retenues par les agences régionales de santé (ARS) », précise le président de la FSPF, ce qui sera suffisant pour répondre aux besoins, qui peuvent varier selon les régions, en fonction de l’importance de la présence des populations cibles.

Principal critère : le maillage

Le premier critère est basé sur le volontariat des pharmaciens. Le deuxième prend en compte le maillage territorial des officines et les moyens de chaque territoire, et le troisième la proximité des officines par rapport à la population cible. Les pharmacies à usage intérieur (PUI) étant chargées de la préparation et de la décongélation des vaccins, le quatrième critère tient compte de la proximité des officines par rapport aux PUI. Enfin, les officines retenues devront être en capacité de vacciner une vingtaine de personnes par jour et le sixième et dernier critère a trait au système de prises de rendez-vous proposé par la pharmacie qui doit être éprouvé (plateforme à disposition de la population, gestion des files actives…). « Le principal critère sera le maillage des officines », conclut Philippe Besset.

Une rémunération à l’acte revalorisée

Les cinq pharmacies pilotes sélectionnées dans les trois régions expérimentatrices ont réalisé à date 166 vaccinations en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 360 en Hauts-de-France et 128 en Ile-de-France. Leur rémunération à l’acte est de 9,60 €, en plus de la perception d’un forfait de 500 € couvrant leurs premiers frais de vaccination. « Dans le cadre d’une vaccination étendue à plus d’officines, cette rémunération à l’acte est insuffisante », juge le président de la FSPF. Il ajoute que « le ministère de la Santé a acté une rémunération supérieure (à négocier rapidemment avec l’Assurance maladie, NdlR), de même que la fourniture gratuite du matériel à injection. »