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© grippe, campagne vaccinale, Ordre des pharmaciens, UDGPO - DR
Vaccination antigrippale : le grand rush dans les officines
« Il y a une très forte demande. Depuis ce matin, les patients font la queue devant ma pharmacie pour se faire vacciner », remarque Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). De nombreux pharmaciens dans l’Hexagone constatent une forte affluence dans les officines en ce premier jour de campagne de vaccination contre la grippe. « L’année dernière, j’avais réalisé 22 vaccinations la première journée de la campagne. En fin de matinée, j’en suis déjà à 100 », explique Olivier Rozaire, titulaire à Saint-Bonnet Le Château (Loire). « C’est la ruée ce matin. Nous n’avons pas arrêté de faire des injections », observe Brigitte Bouzige, titulaire aux Salles-du-Gardon (Gard). A Paris, une pharmacienne dans le 17e arrondissement évoque également une augmentation des vaccinations.
Pour l’instant, cette hausse de la demande provient avant tout des patients à risques, ayant reçu le bon de vaccination de l’Assurance maladie. « La semaine dernière, nous avons eu beaucoup de patients à risque qui sont venus pour se faire vacciner. La campagne n’étant pas commencée, nous avons leur avons réservé une centaine de doses », détaille la titulaire parisienne. « Je dirais que 95 % des patients de ce matin sont des personnes qui se sont fait vacciner l’année dernière. En fait, je n’ai eu que 2 personnes hors cible dont une qui faisait partie de l’entourage d’une personne à risque », précise Brigitte Bouzige. Olivier Rozaire partage ce constat : « Il y a très peu de nouveaux patients à risque, ajoute-t-il. En fait, les gens ont bien entendu le message de se faire vacciner très rapidement ; j’ai des patients qui sont venus aujourd’hui alors qu’ils avaient attendu fin octobre en 2019. » La peur d’une pénurie de vaccins participe aussi à ce mouvement. Compte tenu de cette première journée de vaccination, risque-t-on d’être confrontés à des ruptures de stocks ? « Il ne faut pas préjuger du reste de la campagne, sachant que des patients ont avancé leur vaccination », estime Olivier Rozaire.
Toujours pas de texte réglementaire pour la « priorisation »
Et les autres patients hors-cible ? Des pharmaciens sont effectivement confrontés à une demande de délivrance de vaccins de leur part. Si une autre titulaire parisienne n’hésite pas à refuser de leur délivrer des doses, d’autres titulaires sont plus circonspects sur la priorisation. « Dans les faits, nous ne pouvons pas refuser de délivrer un vaccin à un patient qui veut se protéger. Pénalement, nous sommes responsables si cette personne est ensuite contaminée », relève Laurent Filoche. « Le message DGS-Urgent qui incite à la priorisation n’est qu’une recommandation. Il faudrait un texte réglementaire qui nous permette de refuser de délivrer des vaccins aux patients hors cibles, abonde Pierre Béguérie, président de la section A de l’Ordre des pharmaciens. Nous l’avons signalé au ministère, nous attendons une réponse. »
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