Vaccination anti-Covid : les pharmaciens n’entreront pas en scène tout de suite

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Vaccination anti-Covid : les pharmaciens n’entreront pas en scène tout de suite

Publié le 26 novembre 2020
Par Francois Pouzaud
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Le groupe de travail interministériel, chargé de préparer l’arrivée des vaccins contre le Covid-19, de formuler des recommandations sur la stratégie vaccinale et la façon d’amorcer la campagne de vaccination, enchaîne les consultations avec les représentants des professions de santé. Les deux syndicats pharmaceutiques ont été entendus par le cabinet du ministère de la Santé ce 26 novembre. L’occasion pour eux de rappeler que la profession se tient prête pour participer à ce nouvel effort sanitaire, déployer le vaccin et le rendre accessible jusqu’au lieu d’administration.

Sur la vaccination, « nous avons réitéré notre demande de pouvoir vacciner tous les adultes contre la grippe et de pouvoir réaliser tous les rappels de vaccination de l’adulte, y compris contre le Covid-19 », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Si, pour l’instant, rien n’est décidé, les lobbies médicaux se font entendre pour s’arroger la vaccination anti-Covid, excluant ainsi les pharmaciens et les infirmiers de la primo-vaccination. « Si c’est cela, on va créer un goulot d’étranglement pour cette vaccination qui sera un échec, alors qu’il faut que toutes les forces capables de vacciner soient réunies pour réussir et donner confiance à la population dans ce vaccin », proteste Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Dans un rapport préliminaire de la Haute Autorité de santé (HAS) attendu le 30 novembre, on devrait en savoir plus sur la stratégie vaccinale mais, a priori, « les pharmaciens d’officine ne sont pas prévus sur le vaccin Pfizer qui sera distribué directement aux hôpitaux et aux Ehpad », informe Gilles Bonnefond. « Les cinq vaccins-candidats retenus par l’Union Européenne pourraient arriver dans les officines françaises entre janvier (vaccin Pfizer) et juillet (vaccin Sanofi) », précise Philippe Besset.

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Concernant l’acheminement des vaccins, « le groupe de travail s’attache pour l’instant à dresser un inventaire des moyens logistiques, toutes les hypothèses sont sur la table des discussions », indique Emmanuel Déchin, délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), également consulté par le ministère de la Santé.