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Vaccination anti-Covid-19 : pourquoi il n’est pas trop tard
Le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, qui vise à remplacer le pass sanitaire actuel (test Covid-19 négatif, attestation de vaccination anti-Covid-19, certificat de rétablissement) en pass vaccinal dès le 15 janvier, vient de franchir l’étape du Sénat et met ainsi davantage la pression sur les 4,9 millions de personnes non vaccinées. Parmi elles, 10 % de personnes à très haut risque de forme grave de Covid-19, selon le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), citant les dernières données de la Caisse nationale de l’Assurance maladie lors du colloque du collectif interassociatif AVNIR (Associations VacciNation Immunodéprimées Réalité) du 13 janvier.
Même si leur efficacité est moindre, les vaccins à ARNm restent « tout à fait efficaces » contre le variant Omicron, souligne Alain Fischer, « en particulier le rappel ». « Après rappel, on obtient un degré de protection contre l’infection qui est de l’ordre de 70 à 75 %, poursuit-il. Mais contre l’infection grave, on obtient un degré de protection qui est de 90 % et qui est stable sur 3 mois ».
« J’insiste sur la nécessité absolue que chacun reçoive un rappel », souligne le président du COSV. Cependant, avec un variant 80 fois plus transmissible et déjà bien présent, n’est-il pas trop tard pour pousser encore les non vaccinés à se faire vacciner contre le Covid-19 puisqu’ils n’auront une protection vaccinale que dans 1 mois (primovaccination à 2 doses espacées de 21 jours) s’ils se font vacciner aujourd’hui, ou dans 4 mois avec le rappel. « Je pense qu’il n’est jamais trop tard parce qu’on on ne sait pas ce qui se passera dans 2 mois, dans 3 mois, dans 6 mois… », répond le Pr Fischer, car l’épidémie de Covid-19 n’est pas encore terminée. Notant que « même si on a quelques espoirs de voir l’épidémie s’atténuer, on n’en est pas sûr », le président du COSV martèle : « Même s’il y a un délai pendant lequel ces personnes ne sont toujours pas protégées, il vaut mieux être protégé dans un mois que pas du tout. »
Donc sur la vaccination, « non, il n’est pas trop tard, il est urgent de le faire », conclut le Pr Alain Fischer.
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