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Vaccination anti-Covid-19 : coup de froid du ministère de la Santé sur le tarif de l’acte
Alors qu’il avait été annoncé au Congrès national des pharmaciens de Lyon (Rhône), que le ministre de la Santé envisageait une revalorisation de l’acte vaccinal anti-Covid-19, ce ne sera finalement pas le cas. Les syndicats représentatifs des effecteurs de cette vaccination (médecins, pharmaciens, infirmiers) sont tombés de haut lors de la présentation du plan de fermeture des centres de vaccination et de transfert de cette activité vers la ville, ce 18 octobre, lorsque le directeur de cabinet du ministre leur a annoncé qu’il était même question de baisser le tarif de l’acte vaccinal.
« C’est une déception », ne cache pas Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), stupéfait par l’inventivité du ministère de la Santé : la dévalorisation de l’acte vaccinal en centre de vaccination vise « à désinciter » les libéraux à aller vacciner en centres et à ramener rapidement tout le monde en libéral. Les premières fermetures de centres de vaccination devraient commencer début novembre.
Selon le ministère de la Santé, les libéraux de santé s’y retrouveront financièrement sur les quantités. Face à ce tour de passe-passe, les pharmaciens pourraient être les moins lésés. En effet, sur les 100 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 injectées, 6 millions l’ont été en officine et le potentiel avec la vaccination de rappel est de 50 millions de doses en ville.
Toutefois, « le ministère de la Santé n’a pas exclu des rémunérations spécifiques pour des dispositifs conduisant à aller vers la ville et parvenant à décider les 6 millions de Français récalcitrants à la vaccination », ajoute Philippe Besset. Les syndicats doivent faire des propositions en ce sens pour la prochaine réunion du 25 octobre.
L’une des propositions de la FSPF sera aussi de réintégrer le forfait de 5,40 € pour l’enregistrement sur « Vaccin Covid », que le ministère de la Santé envisage de supprimer, dans le forfait de l’acte vaccinal qui pourrait donc passer de 7,90 € à 13,30 €.
Une suppression qui provoque l’ire de Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Puisque le ministère veut la jouer à l’économie, nous renverrons les gens vers les CPAM pour les enregistrements sur la plateforme Vaccin Covid et, afin de simplifier le travail de planification de la vaccination, soit l’Etat mettra à disposition des pharmacies des doses individuelles, soit nous ouvrirons un flacon multidoses tous les jours et serons obligés de jeter à la fin de la journée les doses qui n’auront pas été utilisées », tempête-t-il.
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