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Vaccination anti-Covid-19 : annulations en série
Les pharmaciens constatent une chose depuis la validation des vaccins anti-Covid-19 adaptés aux nouveaux variants et l’annonce de leur arrivée prochaine en Europe : l’annulation des réservations pour la deuxième dose de rappel.
L’arrivée prochaine de deux vaccins anti-Covid-19 bivalents de Moderna et de Pfizer/BioNTech adaptés au variant Omicron BA.1 a entraîné des annulations de rendez-vous de vaccination en officine pour l’administration de la deuxième dose de rappel. Cependant, des questions restent en suspens. « On ne sait pas encore quand ils seront disponibles et en quelle quantité, on ne connaît pas l’équivalence entre le nouveau vaccin de Moderna et celui de Pfizer/BioNTech et quelles seront les règles à suivre, notamment en cas de vaccination concomitante grippe-Covid à la mi-octobre », s’interroge Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). La Haute Autorité de santé (HAS) attend encore la fin de l’examen de deux autres vaccins de nouvelle génération, cette fois adaptés aux variants BA.4 Et BA.5, pour rendre un avis global sur les vaccins bivalents mi-septembre.
La vaccination au ralenti
Sur le terrain, les pharmaciens relativisent l’augmentation des annulations. « On est actuellement au creux de la vague de l’épidémie de Covid-19, la rentrée s’est faite sans masque et dans ces conditions, la deuxième dose de rappel n’est pas trop dans les esprits. Le nombre de réservations ne suffit pas pour utiliser la totalité d’un flacon, il y a donc de la perte », raconte Pierre-Edouard Poiré, titulaire à Saint-Ouen l’Aumône (Val d’Oise). Le rythme des vaccinations est également peu soutenu (2 flacons utilisés par semaine) à la pharmacie de l’Europe au Muret (Haute-Garonne). « On n’est pas surbooké par l’injection de la deuxième dose de rappel », confie la titulaire, Sylvie de Graeve. A la pharmacie de Corbiac à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), les patients ne se bousculent pas non plus pour se faire vacciner (1 à 10 patients par jour). « Pas mal de gens m’ont dit pendant l’été qu’ils attendent la rentrée pour se faire vacciner avec le nouveau vaccin, mais ceux qui se sont inscrits se font vacciner », rapporte son titulaire, Xavier Mosnier-Thoumas.
Ces pharmaciens restent prudents sur le vaccin à conseiller aux patients, tant que les vaccins bivalents ne sont pas disponibles. « Je leur recommande de se faire vacciner mais sans préciser avec quel vaccin, car on ne connaît pas encore leur date d’arrivée en officine », témoigne Pierre-Edouard Poiré. « Concernant la génération de vaccins, je n’incite ni dans un sens ni dans l’autre sauf pour une personne qui voyage beaucoup. Je lui ai conseillé d’attendre les vaccins bivalents », enchaîne Sylvie de Graeve. Gageons que ces nouveaux vaccins arriveront à temps, avant la nouvelle vague (la huitième) de l’épidémie attendue à l’automne.
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