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Vaccination anti-Covid 19 à l’officine : qui pique qui ?
Invité lors d’une visioconférence organisée en soirée par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens mercredi 10 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé, s’est prêté à l’exercice des questions/réponses sur la campagne de vaccination anti-covid-19 qui démarre en pharmacie. Afin de lui donner un grand coup d’accélérateur, « je souhaite l’organisation la plus libre possible et qu’elle soit dynamique, il n’y a pas de cadre figé pour vacciner », a-t-il martelé auprès des pharmaciens maintenant autorisés à vacciner.
Infirmières et étudiants en pharmacie à la rescousse
Les pharmaciens déjà vaccinateurs pourront compter sur des renforts de choix. Olivier Véran a promis de faire sauter les verrous réglementaires pour que les infirmiers puissent venir vacciner à l’officine et que les étudiants de 6e année actuellement en stage, à condition qu’ils soient formés au geste vaccinal, soient autorisés à injecter des doses du vaccin d’AstraZeneca, mais aussi du Moderna et du vaccin Janssen (dont l’AMM est toujours examinée par l’Agence européenne du médicament), quand ces deux derniers seront disponibles.
A la question de pouvoir vacciner des patients maintenus à leur domicile, le ministre de la Santé a répondu que cela ne relevait pas du pharmacien mais de l’infirmier.
Quels patients peuvent prendre rendez-vous à l’officine ?
Toutes les personnes présentant une pathologie à très haut risque de forme grave, les professionnels de santé et du secteur médico-social, toutes les personnes de plus de 75 ans, ainsi que les 50-74 ans inclus présentant au moins une comorbidité sont éligibles à la vaccination.
En clair, le pharmacien d’officine peut prescrire* et administrer le vaccin à vecteur viral d’AstraZeneca à l’officine :
– aux patients âgés de 75 ans et plus avec ou sans facteur de comorbidité ;
– aux patients de 50 à 74 ans ayant une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ou souffrant de comorbidités
– aux patients de 18 à 49 ans ayant une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19
– aux professionnels de santé (dont les équipes officinales, y compris les préparateurs en pharmacie), du secteur médicosocial, les pompiers
A tranche d’âge égale, les personnes souffrant de comorbidités associées à un risque de développer une forme grave de Covid-19 doivent être vaccinées en premier.
*Attention !
- Les femmes enceintes et les personnes souffrant de troubles de l’hémostase peuvent être vaccinées à l’officine si la personne présente une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.
- Les personnes présentant des antécédents de réaction anaphylactique à l’un des composants du vaccin ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection doivent être orientées vers un médecin traitant.
- Les personnes ayant une maladie fébrile ou une infection aiguë en cours, ou les personnes ayant actuellement le Covid-19 ou ayant eu le Covid-19 – symptomatique ou non, prouvé par RT-PCR ou test antigénique – il y a moins de 3 mois doivent reporter leur injection.
- Les personnes ayant eu le Covid-19 – symptomatique ou non, prouvé par RT-PCR ou test antigénique – il y a plus de 3 mois recevront une seule injection (personne immunocompétente, idéalement autour de 6 mois après l’infection) ou deux (personnes immunodéprimées, y compris les personnes sous immunosuppresseurs). Les personnes qui ont reçu une première dose de vaccin et qui présentent une infection par le Sars-CoV-2 avec PCR positive dans les jours qui suivent cette première vaccination ne doivent pas recevoir la seconde dose dans les délais habituels, mais dans un délai de 3 à 6 mois après l’infection.
- Les personnes ayant reçu un autre vaccin dans les 2 dernières semaines doivent reporter leur injection.
- Les vaccins ne sont pour le moment pas indiqués chez les enfants de moins de 18 ans.
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