Vaccination à l’officine : les personnes éligibles

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Vaccination à l’officine : les personnes éligibles

Publié le 19 décembre 2023
Par Alexandra Blanc
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La vaccination à l’officine a pris de l’ampleur en 2023. Profitez de cette période de fin d’année pour revoir, chaque jour, un point essentiel de cette nouvelle mission.

Les personnes éligibles à la vaccination en officine (prescription et administration) sont les adultes et les enfants à partir de l’âge de 11 ans, sans contre-indications à la vaccination, ciblées par les recommandations vaccinales.

Certaines situations complexes doivent amener le pharmacien à orienter le patient vers une consultation médicale pour la prescription de vaccins, notamment pour les étrangers qui arrivent pour la première fois en France (primo-arrivants), lorsque le schéma vaccinal est inconnu, incomplet ou aberrant, face à une suspicion d’immunodépression ou d’antécédent d’anaphylaxie à un vaccin. Les vaccins vivants atténués ne peuvent pas être prescrits par le pharmacien à des personnes immunodéprimées.

Les patients immunodéprimés pour lesquels la prescription de vaccins à l’officine n’est pas autorisée

Le Haut Conseil de la santé publique recense des situations d’immunodépression qui imposent une adaptation des recommandations vaccinales et un avis médical pour la prescription de vaccin.

– Déficits immunitaires secondaires : infection par le VIH, attente de transplantation d’organe solide, greffés de cellules souches hématopoïétiques, chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne (en cours de traitement et pendant au moins 6 mois après la fin de la chimiothérapie), maladie auto-immune ou inflammatoire chronique et traités par corticothérapie et/ou immunosuppresseurs et/ou biothérapie (thérapies géniques, cellulaires ou tissulaires), patients aspléniques ou hypospléniques.

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– Déficit primaire de l’immunité : granulomatose septique, neutropénies chroniques sévères, déficit en complément, déficit immunitaire commun variable (DICV), une maladie de Bruton, déficit en sousclasses d’IgG, déficit en IgA, déficit immunitaire combiné sévère, déficit immunitaire combiné partiel (Syndromes de Job-Buckley, de Wiskott-Aldrich, de Di-George, Ataxie-Télengiectasie…), un déficit en sous-classes d’IgG.

Peu de contre-indications à la vaccination

Les contre-indications définitives à la vaccination sont rares. Il s’agit essentiellement d’une allergie grave connue à l’un des constituants ou survenue lors d’une précédente injection. Les vaccins vivants sont, à l’exception de quelques situations particulières, contre-indiqués en cas d’immunodépression congénitale ou acquise et chez la femme enceinte (sauf risque important).

Des contre-indications temporaires conduisent à repousser la vaccination : infection aiguë fébrile (pour ne pas sursolliciter le système immunitaire) et traitement par immunoglobulines ou produits sanguins (attendre 5 mois avant d’effectuer une vaccination). Les épisodes infectieux mineurs, l’asthme, l’eczéma, les dermatoses chroniques, les affections chroniques cardiaques, respiratoires, rénales ou hépatiques, les séquelles neurologiques, le diabète et la malnutrition ne constituent pas des contre-indications aux vaccinations

A Lire aussi : Cahier Formation conseil « Prescription et administration des vaccins », Le Moniteur des pharmacies n° 3490 du 2 décembre 2023