Vaccin anti-Covid-19 Pfizer/BioNTech : déjà 3 expérimentations en ville

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Vaccin anti-Covid-19 Pfizer/BioNTech : déjà 3 expérimentations en ville

Publié le 17 juin 2021
Par Anne-Hélène Collin
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La généralisation du vaccin anti-Covid-19 Comirnaty (Pfizer/BioNTech) en ville est annoncée pour l’automne (lire ici). Dans l’attente, le vaccin est déjà mis à disposition des professionnels de ville en Martinique, en Guyane et à La Réunion, territoires où Moderna n’est pas disponible car l’approvisionnement est difficile, selon le ministère de la Santé. « Peut-être en raison du faible taux de couverture vaccinale et peut-être également parce qu’il y a une bonne collaboration entre les instances concernées, l’ARS, etc… », complète pour son territoire Léa Donardim, présidente de l’URPS pharmaciens Martinique.

En Martinique, l’expérimentation a débuté la semaine dernière avec les premières commandes des professionnels le 10 juin. Jusqu’ici, le territoire ne disposait en ville que des vaccins Janssen et AstraZeneca, pour les 55 ans est plus. Sont impliqués : les pharmaciens, les médecins généralistes, les infirmiers libéraux et les médecins du travail. Lors de la première commande (les professionnels peuvent commander jusqu’à 5 flacons par semaine), ils remplissent et signent une fiche précisant les points d’attention (kit d’adrénaline à disposition, présence d’un système qualifié d’enregistrement continu de la température avec alarme opérationnel, prise du second rendez-vous, etc). Les commandes sont ensuite transmises par les pharmaciens aux grossistes répartiteurs (Sopharma et Ubipharm) via PharmaML. Les premières livraisons de Comirnaty sont opérationnelles dans la foulée. Les pharmaciens reçoivent, avec le nombre de flacons commandés, le nombre de kits d’injection correspondant, et contenant 1 flacon de vaccin Pfizer/BioNTech étiqueté, 1 dose de NaCl, 1 seringue + aiguille pour dilution, 7 seringues montées pour injection et 7 étiquettes à coller sur chaque seringue avec l’heure de validité à noter. S’il est encore trop tôt pour des remontées chiffrées, « sur environ 130 pharmacies, il me semble qu’une quinzaine de confrères pratiquent des vaccinations dans leurs officines. Les pharmacies restent néanmoins le point relais pour que les autres professionnels de santé puisse récupérer leurs commandes de vaccins », explique Léa Donardim.

En Guyane, l’expérimentation a commencé plus tôt, le 26 mai, « sachant que seul le vaccin de Pfizer est disponible en Guyane », précise Liliane Pognon, présidente de l’URPS pharmaciens. « La vaccination peinant à décoller en Guyane, les pharmaciens ont souhaité proposer une autre offre pour les patients qui souhaitent prendre leur temps pour nous interroger ou encore pour se rassurer, ou encore des patients qui recherchent la proximité d’un lieu et un professionnel de santé qu’ils connaissent. » Premiers résultats : « En dehors des centres de vaccination, pour le moment, ce sont une douzaine de pharmaciens qui peuvent assurer cette prestation. Ce qui représente plus de 250 vaccinations à ce jour. » 

A La Réunion, la vaccination avec Pfizer/BioNtech en pharmacie ou chez les professionnels de santé libéraux a débuté mi-avril, un peu avant le début de l‘expérimentation Moderna en Moselle. L’ile dispose également du vaccin de Janssen.

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