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Vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca : ces lots qui agitent l’Europe
Il n’ y a pas de lien entre le vaccin antiCovid-19 d’AstraZeneca et les événements thromboemboliques constatés après l’injection, dont un décès, selon les premiers résultats de l’enquête préliminaire du comité européen de pharmacovigilance (PRAC), révélés par l’Agence européenne du médicament (EMA) ce 10 mars.
Dimanche 7 mars, l’Autriche annonçait en effet avoir suspendu les injections de doses issues du lot ABV5300 d’AstraZeneca à titre de précaution, après le décès d’une infirmière de 49 ans par thrombose multiple 10 jours après la vaccination, et une hospitalisation d’une femme de 35 ans pour embolie pulmonaire. Au 9 mars, deux autres évènements thromboemboliques supplémentaires ont été notifiés pour ce lot. « Il n’y a actuellement aucune indication que la vaccination a causé ces événements, qui ne sont pas répertoriés comme effets secondaires avec ce vaccin », note l’EMA qui poursuit son enquête sur le lot concerné, « bien qu’un défaut de qualité soit considéré comme improbable à ce stade ». Un lot qui comprend un million de doses, livrées dans 17 pays européens, dont la France. L’Estonie, la Lituanie, le Luxembourg et la Lettonie avaient également suspendu ce lot.
Tout s’emballe ce jeudi 11 mars lorsque les autorités danoises décident de suspendre à leur tour, « par précaution » pendant 14 jours, la vaccination avec AstraZeneca également en raison de signalements d’événements thromboemboliques graves, dont un décès au Danemark. Dans la foulée, l’Islande et la Norvège suivent le mouvement. Le lot concerné n’est pas indiqué. De son côté, le même jour, l’Italie suspend le lot ABV2856 pour les mêmes raisons, précisant aussi qu’ « à l’heure actuelle, aucun lien de causalité n’a été établi entre l’administration du vaccin et ces événements ».
Pas plus d’accidents thromboemboliques chez les vaccinés
Au total, à la date du 10 mars, l’EMA enregistre 30 cas d’événements thromboemboliques rapportés parmi les 5 millions de personnes qui ont reçu le vaccin d’AstraZeneca dans l’Espace économique européen (EEE). « Le nombre d’événements thromboemboliques chez les personnes vaccinées n’est pas plus élevé que celui observé dans la population générale », rappelle l’Agence ce 11 mars.
Quoiqu’il en soit, cette succession d’annonces ne va pas rassurer les patients français qui peuvent se faire vacciner dès cette fin de semaine dans les premières officines livrées. Et ce même si l’EMA confirme dans un dernier communiqué publié en cette fin d’après-midi que « les avantages du vaccin continuent de l’emporter sur ses risques et que le vaccin peut continuer à être administré pendant que l’enquête sur les cas d’événements thromboemboliques est en cours. » Pour la France justement, le 11 mars au soir, Olivier Véran était formel : « A ce stade, il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination ». L’Agence nationale de sécurité du médicament piste quant à elle les lots en cause, mais la France ne serait pas concernée par le lot italien.
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