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Un accord sur l’achat de vaccins
Indispensable pour assurer la protection des populations contre un retour en force du SARS-CoV-2, le vaccin est l’objet de convoitises mondiales. La polémique soulevée par le directeur général de Sanofi, annonçant mi-mai que les Etats-Unis auraient droit à la plus grosse précommande de vaccins, a montré à quel point l’attente était forte. Et ce n’est que le début.
Même si tout le monde s’accorde à dire que les futurs vaccins anti-Covid-19 devront être disponibles pour le plus grand nombre et à faible coût, des stratégies d’approvisionnement se mettent en place. Les autorités américaines soutiennent financièrement cinq candidats vaccins (AstraZeneca, Pfizer, Merck & Co, Johnson & Johnson et Moderna Therapeutics) en espérant en retour un accès prioritaire aux premiers lots homologués. La France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont créé de leur côté une Alliance inclusive pour le vaccin qui vise à garantir l’approvisionnement de la population européenne avec des conditions équitables. Un premier accord a été signé avec le laboratoire AstraZeneca. Il prévoit, si les recherches aboutissent, jusqu’à 400 millions de doses de vaccin fournies à prix coûtant. Cette quantité permettra « de vacciner les populations à risque au sein de l’ensemble de l’Union européenne, avec de premières livraisons prévues avant la fin de l’année 2020 », estime le ministère de la Santé. Un accord devrait aussi prochainement être conçu avec Sanofi. La Commission européenne souhaite également pouvoir précommander des doses de six vaccins en cours de développement (AstraZeneca, GSK-Sanofi, Pfizer, Novavax, Johnson & Johnson et Moderna), grâce à un financement via un fonds d’urgence.
Les outsiders pourraient créer la surprise
Le vaccin AZD1222 d’AstraZeneca, codéveloppé avec l’université britannique d’Oxford, repose sur un vecteur viral (adénovirus) dans lequel est inséré le matériel génétique de la protéine S du SARS-CoV-2. Une technologie qui soulève de grands espoirs car elle a déjà été testée sur le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV. « Nous saurons si le vaccin fonctionne à la fin des tests de phase 3 à l’automne », a déclaré le P.-D.G. du laboratoire, Pascal Soriot, interrogé par BFM TV le 14 juin. Le candidat mRNA-1273 de Moderna, un vaccin à ARN messager, avance à marche forcée : la phase 2 a démarré fin mai, avant même l’obtention des résultats complets de la phase 1, et la phase 3 est déjà annoncée pour juillet. Pfizer mise également sur l’ARN messager avec son vaccin BNT162 qui vient d’entrer en essai clinique de phase 1/2. Chez Johnson & Johnson, l’essai clinique de phase 1/2a du vaccin recombinant Ad26.COV2-S devrait débuter durant la deuxième quinzaine de juillet. Sanofi et GSK se sont associés pour formuler un vaccin à ADN recombinant avec adjuvant susceptible de passer au stade des essais cliniques au deuxième semestre 2020. Merck, qui s’est lancé plus tardivement dans la course, mise sur deux projets, l’un utilisant comme vecteur le virus de la rougeole et l’autre partant du vaccin existant contre Ebola.
Bien que les délais des essais et de la fabrication soient réduits au maximum, la plupart des vaccins ne seront sans doute pas largement accessibles avant 2021. Leur mise à disposition accélérée pourrait aussi en rebuter plus d’un, suspicieux sur la sécurité du produit. Mais l’urgence est toujours là, comme le prouve le nombre de nouveaux cas de Covid-19 déclarés partout dans le monde.
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