Troisième dose de vaccins anti-Covid-19 : pas (encore ?) pour tous

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Troisième dose de vaccins anti-Covid-19 : pas (encore ?) pour tous

Publié le 16 avril 2021
Par Anne-Hélène Collin
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Une troisième dose entre six et douze mois après la deuxième injection, puis une vaccination chaque année. Telle est l’hypothèse émise par le Président-directeur général (PDG) de Pfizer, Albert Bourla, sur la chaîne américaine CNBC, pour assurer une immunité longue durée contre le Covid-19 avec son vaccin Comirnaty, codéveloppé avec BioNTech.

« Nous avons déjà un recul de six mois, complète le P-dg de Pfizer dans une interview accordée le 15 avril au quotidien Les Echos. A ce stade, la protection est toujours très, très élevée. Ce n’est pas aussi élevé que dans les deux premiers mois, où la protection est de 95 %. Elle diminue ensuite, mais elle reste bien supérieure à 80 %. Il semble qu’il y aura besoin d’un rappel (un booster), mais nous ne pouvons pas en parler précisément avant de connaître ces données et pour l’instant, nous n’avons les données qu’à l’issue des six premiers mois après la seconde injection. »

Parmi ceux ayant mis sur le marché un vaccin anti-Covid-19, Pfizer est le premier laboratoire à évoquer des doses complémentaires dans son protocole vaccinal. Car la durée d’efficacité des vaccins est encore incertaine, sans compter une diminution de la protection contre les différents variants. La question pourrait aussi se poser pour les vaccins de Moderna ou d’AstraZeneca, qui nécessitent deux doses. Quant à Janssen, dont le schéma repose sur une dose, des études sont en cours pour un protocole à deux doses.  

Dans tous les cas, il reste aux autorités de santé à se prononcer sur cette troisième dose, mais « nous nous y préparons », annonce ce 16 avril Olivier Véran…

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Une troisième dose des vaccins à ARMm (Pfizer/BioNTech et Moderna) est déjà nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées (transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, patients dialysés, patients atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort de type anti-CD20 ou anti-métabolites) 4 semaines au moins après la deuxième dose, indique la Direction générale de la santé dans le DGS-Urgent 43 du 11 avril. Une troisième dose pour les insuffisants rénaux chroniques non dialysés, les patients atteints de cancers et les patients atteints de maladies auto-immunes sous d’autres traitements immunosuppresseurs est à l’étude.