Tramadol et codéine : quid des ordonnances non sécurisées renouvelables prescrites avant le 1er décembre  ?

À partir du 1er décembre 2024, la prescription de médicaments contenant de la codéine ou du tramadol sera soumise à l’obligation d’une ordonnance sécurisée, avec des mentions précises concernant le dosage, la posologie et la durée du traitement, rédigées en toutes lettres. Seules la présentation de ces ordonnances sécurisées permettra la délivrance de ces substances en pharmacie. La durée maximale de prescription de la codéine, harmonisée avec celle du tramadol, sera désormais limitée à trois mois, nécessitant une nouvelle prescription pour tout prolongement de traitement.

Toutefois, les prescriptions établies avant cette date resteront valides jusqu’à leur expiration, même si elles ont été émises sur des ordonnances non sécurisées.

Vers une demande de moratoire

Bien que la sécurisation des ordonnances pour les médicaments à base de codéine et de tramadol bénéficie d’un soutien général parmi les syndicats de pharmaciens, la date d’application du 1er décembre suscite des préoccupations opérationnelles. En effet, environ 5 000 officines ne disposent pas encore des équipements nécessaires pour lire les ordonnances numériques, appelées à être généralisées au plus tard le 31 décembre 2024, qui garantissent la fiabilité des prescriptions. Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), des obstacles liés aux logiciels rendent sont en cause. Face à ces difficultés, les syndicats, dont l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), réclament un moratoire pour assurer une transition effective et permettre à toutes les officines de s’adapter à ces exigences.