Quel rôle pour les pharmaciens dans la vaccination de la population ?

Le débat sur l’injection vaccinale en officine ne doit pas faire oublier que, chaque jour, les pharmaciens et les équipes officinales sont à même de donner des conseils vaccinaux à 4millions de personnes. Les pharmacies constituent ainsi un média puissant et crédible, capable de :

• démentir les rumeurs en circulation ;

• contrebalancer les discours de sectes qui utilisent très librement des tribunes sanitaires présentées comme indépendantes pour détruire la crédibilité des idées scientifiques qui gênent leur recrutement ;

• montrer avec des mots simples l’ineptie des arguments d’experts auto-proclamés et de producteurs de produits pseudo-médicaux ;

• rétablir une juste évaluation du médicament : quand le système de surveillance des produits de santé a un doute sur un effet indésirable d’un vaccin, il entreprend une enquête et l’annonce publiquement. Cette information est largement médiatisée. Mais si, plusieurs mois après, le produit est innocenté, la médiatisation est minime et n’efface pas le doute dans l’opinion de la population. Là aussi, le conseil donné systématiquement au comptoir est particulièrement efficace.

Enfin, le dossier pharmaceutique permet au pharmacien de suivre les vaccinations de chaque client et de lui signaler au bon moment les rappels à effectuer. Toutes les enquêtes récentes le confirment, la remontée de la couverture vaccinale dépend avant tout de la mobilisation des pharmaciens aux côtés des médecins généralistes et des pédiatres. Ce trio professionnel est le seul capable de convaincre la population de se vacciner.

Source : 2^e assises nationales du vaccin, Institut Pasteur, Paris, 16 mars 2015.