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Piqûres de rappel sur le rattrapage vaccinal
Faire progresser la couverture vaccinale passe aussi par une mise à jour des vaccinations de la population en cohérence avec le calendrier vaccinal en vigueur. Mais comment faire lorsque le statut vaccinal du patient est incomplet, incertain, voire totalement inconnu ? Pour aider les professionnels de santé dans la nébuleuse des rattrapages vaccinaux, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié fin janvier, en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), ses recommandations assorties de fiches pratiques, pour la population générale et pour les personnes migrantes.
D’abord faire un point sur le statut vaccinal. Seules les preuves documentées (carnet de vaccination, attestation ou élément informatisé, dossier médical informatisé, etc.) comptent. En leur absence, « une personne est considérée comme non vaccinée , juge la HAS, hormis dans certaines situations », comme la présentation de résultats de sérologie. Toutes les doses comptent aussi, indépendamment du délai écoulé depuis la dernière dose reçue, dès lors que l’âge minimal, l’intervalle minimum entre les doses et la dose d’antigène recommandée pour l’âge ont été respectés. En cas de statut vaccinal incomplet, la règle générale est de compléter les doses manquantes. Et si, sans le savoir ou s’en rappeler, la personne a suivi un schéma vaccinal complet ? « Il n’y a pas de risque à la revacciner », tranche la HAS, mettant ainsi fin à une première idée reçue. Tout comme il n’y a pas d’inconvénient à administrer les vaccins rougeole-oreillons-rubéole (ROR), varicelle, poliomyélite inactivé, Haemophilus influenzae de type B, hépatite A ou hépatite B à une personne éventuellement déjà immune.
Pour limiter le nombre d’injections, la HAS recommande les vaccins combinés. Et de combattre ainsi une seconde idée reçue : « L’injection concomitante de plus de deux vaccins est généralement bien tolérée, sans augmentation de réactogénicité par rapport aux injections à des visites distinctes. Jusqu’à quatre injections peuvent raisonnablement être réalisées au cours d’une même séance de vaccination », à la condition de les administrer sur des sites d’injection différents et dans la limite de ce qui est accepté par le patient, en évitant d’associer deux vaccins vivants (fièvre jaune, ROR, etc.) pour lesquels un délai minimum de 28 jours entre les injections est à respecter.
Une fois le rattrapage effectué, il est indispensable de garder une trace, de préférence sur un support électronique, à défaut dans un carnet de vaccination. Ces derniers peuvent être téléchargés ou commandés auprès du Cespharm.
Pour le pharmacien, le rôle se limite actuellement à promouvoir la vérification du statut vaccinal. Mais pour la mise en œuvre du rattrapage, avec la loi santé du 24 juillet 2019 qui prévoit d’étendre la prescription de certains vaccins au pharmacien, mieux vaut se tenir prêt.§

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