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Médecins et infirmiers refusent aux officines l’expérimentation de la vaccination
Tous les pharmaciens de mon secteur à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, sont opposés à la vaccination à l’officine. Il faut que l’Ordre et les syndicats de la profession arrêtent de vouloir changer le métier de pharmacien », tempête Jean-Paul Hamon, président de la FMF (Fédération des médecins de France). La réaction épidermique de ce syndicat de médecins libéraux fait suite à la demande de l’Ordre des pharmaciens, « soutenue par les représentants de la profession » d’expérimenter pendant trois ans la vaccination des adultes contre la grippe à l’officine. Pour appuyer cette revendication, l’instance ordinale a rappelé un rapport international publié en août 2016 qui établit d’une part, l’amélioration de la couverture vaccinale contre la grippe dans les pays où la population peut se faire vacciner à l’officine, et la satisfaction du public, d’autre part. Mais ces arguments n’ont pas du tout convaincu les représentants des médecins et des infirmiers, toujours fermement opposés à cette pratique à l’officine. « Ce n’est pas en multipliant les intervenants que l’on va améliorer la couverture vaccinale. Les médecins ne sont pas débordés, il leur manque seulement les moyens pour faire correctement leur travail », déclare Jean-Paul Hamon. De son côté, le syndicat des médecins généralistes (MG-France), propose la mise à disposition dans les cabinets médicaux des vaccins antigrippaux « au prorata du nombre de leurs patients concernés, sur le modèle de ce qui est fait pour les tests de dépistage du cancer du colon ». Une solution qui serait « en bonne articulation avec les pharmaciens, qui pourraient participer à la gestion de ce stock », écrit-il. Quant à la Fédération nationale des infirmiers (FNI), elle se déclare farouchement « opposée » à cette expérimentation : « Les infirmiers vont proposer de vendre des couches ? Là où il y a des déserts médicaux, il est possible de s’appuyer sur une démographie des infirmiers suffisante pour vacciner », rappelle Philippe Tisserand, président de la FNI. « L’initiative des pharmaciens entraîne des réactions négatives de la part des autres acteurs médicaux. Sur ce sujet, il faut une nouvelle approche coordonnée », ajoute-t-il. Face à ce tollé, le ministère de la Santé va-t-il définitivement écarter cette opportunité pour la profession ?
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