Le vote de la semaine

NON

J’ai confiance dans les vaccins. A la pharmacie, nous sommes tous vaccinés contre la grippe. Dans les années cinquante, les vaccins étaient encore à l’heure des balbutiements et des gens de ma génération sont morts faute d’avoir été vaccinés. Les professionnels de santé ont un rôle à jouer pour lutter contre la désinformation et la défiance croissante des Français. Personnellement, je rappelle à mes clients leurs échéances vaccinales et j’essaie de donner mauvaise conscience à ceux qui ne se vaccinent pas. En revanche, je ne porte pas de jugement sur la pertinence d’un vaccin car ce n’est pas de ma compétence, mais de celle du domaine médical. A cet égard, je suis très surpris que des médecins aient des doutes sur la vaccination.
Michel Pannet, Vivier-au-Court (Ardennes)

NON

Je ne comprends pas les attaques infondées portées sur les vaccins car leur balance bénéfices-risques reste largement positive. Je suis scandalisé quand de grands pontes de la médecine les critiquent. Il faut arrêter de semer des doutes que les Français prennent pour des vérités. Aujourd’hui, tout le monde veut du 100 % sécurité sur tout. Pour le médicament, on sait très bien que c’est impossible. Cependant, quand on voit le nombre de morts liées à la grippe chaque année, quand on voit que la tuberculose refait surface, il y a de quoi faire taire toute cette mauvaise propagande ! Je ne comprends pas non plus les ruptures nationales de stocks qui mettent en péril la vaccination, alors que la politique de Marisol Touraine est censée la relancer.
Frédéric Devineau, Nantes (Loire-Atlantique)

NON MAIS…

Avec les vaccins comme avec tout autre médicament, il y a un risque pour la santé. Je n’ai donc pas de méfiance en particulier à l’égard des vaccins. Néanmoins, j’ai été en proie au doute sur l’innocuité du vaccin Gardasil. Quand il a été mis sur la sellette, j’avais personnellement une patiente qui a développé une polyarthrite rhumatoïde à la suite de l’administration de ce vaccin. Je n’ai jamais su si l’apparition de cette maladie inflammatoire liée à un dérèglement du système immunitaire était due à cette vaccination ou si celle-ci avait accéléré la survenue de cette maladie sur un terrain prédisposé. Concernant la protection contre la grippe, le vaccin peut ne pas être efficace en raison d’une épidémie tardive dans la saison. C’est donc sur la politique vaccinale qu’il y a des choses à revoir, pas sur les vaccins.
Sandrine Taillandier, Thiézac (Cantal)