Grippe : mais finalement, qui vaccine qui ?

C’est donc aujourd’hui, avec un peu d’avance sur la date du 26 octobre initialement annoncée, que commence la campagne de vaccination antigrippale. Les pharmaciens sont certes en première ligne, mais ils ne peuvent pas vacciner toutes les populations.

Ainsi, les officinaux ne peuvent pas vacciner les moins de 18 ans, quand bien même feraient-ils partie des populations cibles. Lesquelles, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) concernent les personnes de 6 mois à 18 ans :

– qui présentent des maladies respiratoires (asthme, mucoviscidose…), cardiovasculaires (cardiopathie congénitale par exemple), neurologiques et neuromusculaires, des maladies des reins et du foie, des troubles métaboliques et des troubles de l’immunité et maladies sanguines ;

–  de l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois qui présentent des facteurs de risque de grippe grave ;

– de l’entourage des personnes immunodéprimées.

Les pharmaciens peuvent en revanche vacciner les femmes enceintes. Ils peuvent également vacciner tous les adultes hors cible vaccinale. Mais ils devront attendre quatre semaines avant de pouvoir le faire, soit a priori le 23 novembre, les 4 premières semaines de la campagne étant réservées en priorité aux populations cibles.

Saisie sur la possibilité pour les préparateurs de vacciner contre la grippe, la HAS doit émettre un avis très prochainement.

La profession souhaite en effet disposer de plus d’effecteurs afin d’augmenter la couverture vaccinale. Pour autant, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui a fait un point en début d’après-midi du 22 octobre, il n’y a pas eu, contrairement à l’année dernière, une forte affluence de patients à l’ouverture des officines pour la vaccination antigrippale en ce premier jour de campagne. Le fait que la campagne ait été avancée de quatre jours pourrait expliquer cette situation. Si l’Etat n’a pas constitué de stocks de vaccins, il a sécurisé des doses, 4 millions d’après Philippe Besset, pour faire face à d’éventuelles ruptures de stocks. Mais elles ne seront disponibles pour les pharmacies qu’à la fin de la campagne.