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© Getty Images
Fermeture des centres de vaccination : les officines laissées seules pour prendre le relais
La vaccination anti-Covid-19 bascule progressivement des centres vers les cabinets ou les officines de ville et, sur le terrain, les effets se font déjà ressentir. La vaccination monte en puissance chez les libéraux, les pharmaciens surtout. « C’est flagrant », note Grégory Tempremant, président de l’URPS pharmaciens Hauts-de-France et titulaire à Comines (Nord), qui organise 3 demi-journées de vaccination par semaine, soit 18 personnes à chaque fois, avec le vaccin Comirnaty. « La pharmacie représente 60 % de la vaccination en ville », constate Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). Sur 253 000 injections réalisées en ville au cours de la dernière semaine d’octobre, 156 000 ont été administrées par les pharmaciens, contre 74 000 par les médecins (source : ministère de la Santé). « Les gens ont pris l’habitude, note Grégory Tempremant. D’autant que la campagne de communication du ministère de la Santé [incitant les personnes cibles à faire leur rappel] montre des personnes qui se font vacciner en officine. C’est valorisant ».
Dans sa région, les personnels des centres de vaccination sont mis à la disposition des médecins généralistes, pour des tâches de secrétariat. « C’est injuste », souligne le pharmacien. Pour la vaccination à l’officine, « nous on paie notre personnel. Et nous aussi on aurait besoin de renfort, on est tous crevés ». D’autant que la campagne grippe vient de démarrer et que les pathologies hivernales sont de retour.
Car organiser la vaccination prend du temps. « Rien que pour le Covid-19, la vaccination me coûte en temps humain 3 heures par semaine, entre recruter les patients, faire les listes de rendez-vous et rappeler les patients avant, pour 2 sessions de vaccination », explique Pierre-Olivier Variot partageant l’expérience de son officine de Plombières-lès-Dijon (Côte d’Or). Et coûte de l’argent : « 500 € par mois pour un pharmacien à coefficient 550 », estime encore le président de l’USPO.
Alors, comment le ministère de la Santé compte-t-il aider les officinaux à absorber la vaccination anti-Covid-19 ? « On a demandé une aide pour une mise à disposition de personnels de centres de vaccination comme pour les médecins », explique le président de l’USPO. Le ministère de la Santé a répondu « non ». « On a demandé une aide pour payer les plateformes de prise de rendez-vous, comme Doctolib » : « Non. » « On a demandé un forfait de 300 € pour compensation. » Le ministère de la Santé a encore répondu « non ».
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