Et si les compétences vaccinales des pharmaciens étaient encore étendues ?

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Et si les compétences vaccinales des pharmaciens étaient encore étendues ?

Publié le 31 janvier 2025
Par Sana Guessous
La Cour des comptes, qui mène une enquête sur la politique vaccinale, a interrogé les syndicats sur l’élargissement des compétences vaccinales des pharmaciens. S'il est encore trop tôt pour tirer un bilan, leur rôle dans la politique vaccinale pourrait se renforcer.

L’implication des officinaux dans la vaccination est « un atout pour la prise en charge vaccinale des patients, mais reste difficile à estimer pour l’instant. Cela ne fait qu’un an que nous disposons de tous les moyens pour vacciner. Nous avons dit à la Cour des comptes qu’il était un peu tôt pour dresser un bilan de notre participation », a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de son point presse du 31 janvier.

Évaluer le rôle des pharmaciens dans la politique vaccinale « dépend aussi du déploiement de l’outil informatique Ségur, qui permettra une consultation facilitée du carnet de santé numérique des patients. Pour l’instant, cet outil n’est pas encore opérationnel. Il ne le sera à mon avis que dans deux ou trois ans », poursuit Philippe Besset.

Le rapport de la Cour des comptes pour lequel les pharmaciens ont été auditionnés paraîtra en mars 2025. « Ce sera un peu tard pour permettre d’anticiper et d’ajuster les besoins notamment pour la campagne de vaccination antigrippale de l’année prochaine. Je conseille vivement aux pharmaciens de commander davantage de vaccins – environ 10 % de plus – l’année prochaine, quitte à négocier ensuite une reprise avec les laboratoires. Il est probable que la prochaine campagne de vaccination contre la grippe soit plus suivie. »

À quand la possibilité pour les pharmaciens d’administrer les vaccins du voyageur ?

Pour sa part, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Pierre-Olivier Variot, a évoqué la nécessité de revaloriser l’acte vaccinal. « Nous avons également rappelé l’importance pour les pharmaciens d’administrer les vaccins du voyageur, une compétence que ne nous confère pas, hélas, l’arrêté sur la vaccination. Nous ne demandons pas de faire des vaccins techniques de type fièvre jaune ou fièvre typhoïde, mais d’être en mesure de vacciner les voyageurs contre l’hépatite, par exemple », assure le président de l’USPO.

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