Vaccination Réservé aux abonnés

En six lettres

Publié le 14 novembre 2020
Par Laurent Lefort
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On a tous tellement envie d’y croire. Tellement besoin d’y croire. Madrid, Paris, Milan, Francfort ou New York, les Bourses mondiales ont trouvé une raison encore meilleure que les élections américaines pour s’envoler : l’annonce par Pfizer et BioNTech, le 9 novembre, d’une efficacité à 90 % de leur candidat vaccin à ARN messager contre le Covid-19. Il ne s’agit pourtant que d’une analyse intermédiaire fondée sur 92 cas de Covid-19, « sept jours après la deuxième dose, soit 28 jours après le début de la vaccination » et les scientifiques restent prudents. Car de nombreuses questions demeurent, qu’il s’agisse de la signification exacte de ce chiffre – le pourcentage final pouvant encore varier -, des données de sécurité à long terme, de la durée de l’immunité conférée – au moins un an selon le directeur général de BioNTech – et de la protection des personnes les plus fragiles. Sans compter les problèmes de distribution et de logistique à régler, le vaccin devant être conservé à près de – 80 °C pour être performant… L’annonce est donc, à ce stade, incontestablement plus financière que médicale. Quand bien même. L’espoir tient, lui, toujours en six lettres : sur la base des projections actuelles, le laboratoire Pfizer prévoit d’ores et déjà de produire dans le monde jusqu’à 50 millions de doses de vaccin en 2020, et 1,3 milliard en 2021. Et lundi 9 novembre, l’Union européenne était sur le point de signer un contrat de préachat de 300 millions de doses. Six lettres qui commencent par un V…

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