Deuxième rappel anti-Covid-19 : les plus jeunes appelés à se faire vacciner

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Deuxième rappel anti-Covid-19 : les plus jeunes appelés à se faire vacciner

Publié le 20 juillet 2022
Par Anne-Hélène Collin
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5 millions de personnes supplémentaires sont appelées à recevoir leur deuxième rappel de vaccin anti-Covid-19, dès à présent.

Le ministère de la Santé et de la Prévention a décidé de suivre l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) et d’étendre, dès ce 20 juillet, le deuxième rappel anti-Covid-19 à tous les adultes identifiés à risque de forme grave de Covid-19 dès 18 ans, aux femmes enceintes dès le premier trimestre de grossesse et à l’entourage proche ou aux personnes au contact régulier des personnes immunodéprimées (stratégie de cocooning). L’entourage proche des femmes enceintes est également concerné, a précisé le ministère de la Santé et de la Prévention dans son point presse du 20 juillet. Ce qui représente 5 millions de personnes volontaires supplémentaires désormais éligibles, estime la Task force vaccination, et qui s’ajoutent aux 12 millions de plus de 60 ans et aux 600 000 à 700 000 résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée (USLD).

A date, 4,02 millions de personnes ont réalisé leur deuxième rappel : 60 % des résidents des Ehpad, 42 % des 80 ans et plus hors Ehpad et environ 30 % des 60-79 ans (hors contamination), indique le ministère, qui rappelle qu’ « il faut se faire vacciner dès maintenant, avec les vaccins actuels, sans attendre l’éventuelle mise à disposition de nouveaux vaccins à la rentrée ». Car, même si quatre vaccins sont bien avancés (un vaccin de Sanofi, un vaccin développé par Hipra, un vaccin de Pfizer et un vaccin de Moderna), le ministère rappelle « qu’il n’y a pas de certitudes » quant à leur obtention d’une AMM.

Fin du « 1 infection = 1 injection »

Pour ces nouvelles cibles, le deuxième rappel est à administrer 6 mois après le premier rappel. Pour mémoire, le délai entre les deux doses de rappel est moindre – 3 mois – pour les seules personnes de 80 ans et plus, les résidents d’Ehpad et les personnes sévèrement immunodpérimées.

La doctrine « 1 infection = 1 injection » n’est plus recommandée à partir du deuxième rappel. Dans le contexte de circulation des variants moins immunogènes et plus contagieux, les scientifiques recommandent de maintenir la vaccination. L’infection survenue après le premier rappel ne remplace donc pas le deuxième rappel et le deuxième rappel est effectué 3 mois après l’infection.

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Enfin, s’il n’est pas aujourd’hui question de généraliser le deuxième rappel à l’ensemble de la population, les arbitrages quant à l’administration d’une deuxième dose de rappel à tous les soignants, quel que soit leur âge, sont « toujours en cours », a précisé le ministère de la Santé et de la Prévention. Mais « un médecin ou un infirmier qui serait vraiment en contact rapproché avec des personnes vulnérables pourrait tout à fait rentrer dans la stratégie de cocooning », a-t-il ajouté.