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© Getty Images/iStockphoto
Covid-19 : le vaccin de Moderna agite les pays du nord
La Suède annonçait mercredi 6 octobre la suspension du vaccin anti-Covid-19 Spikevax de Moderna chez les personnes nées à partir de 1991 (soit les moins de 30 ans), « par précaution », « après des signes de risque accru d’effets indésirables comme les inflammations du myocarde et du péricarde », explique l’agence de santé suédoise. Le même jour, c’est le Danemark qui suspend l’utilisation du vaccin de Moderna chez les moins de 18 ans (avant de rétropédaler le 8 octobre), suivi de la Finlande, le 7 octobre.
Le 1er octobre, l’Agence de santé publique du Canada remarquait des taux de prévalence déclarés de myocardite ou de péricardite « relativement plus élevés après l’immunisation au moyen du vaccin Spikevax (Moderna) qu’à la suite de l’administration du vaccin Comirnaty (Pfizer/BioNTech) », s’empressant d’ajouter que « la majorité des personnes affectées, même en cas d’hospitalisation, présentent des symptômes relativement légers de la maladie, qu’elles réagissent bien au traitement conservateur et qu’elles se rétablissement rapidement ».
En France, le signal n’est pas nouveau et est officiellement reconnu et inscrit dans le RCP des vaccins à ARNm. Les myocardites et péricardites apparaissent « le plus souvent après la 2e dose et chez des hommes jeunes », rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le 8 octobre. L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait, elle, conclu que ces effets pouvaient survenir très rarement après la vaccination et ne remettaient pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre le Covid-19.
Le dernier bulletin de suivi des effets indésirables détaillé pour les vaccins à ARNm, publié le 24 septembre, rapporte 79 cas de myocardites graves au 9 septembre (dont 72 notifiées du 2 juillet au 9 septembre), et 56 péricardites graves, (dont 43 entre le 2 juillet et le 9 septembre), sur 9 567 020 injections réalisées en France. Sur la même période, 9 cas de myocardites graves et 1 cas de péricardite grave ont été signalés chez les 12-17 ans, pour 724 120 doses administrées dans cette tranche d’âge.
Pour le vaccin de Pfizer/BioNTech, 192 cas de myocardites graves ont été enregistrées au 26 août (dont 185 notifiées du 2 juillet au 26 août), et 56 péricardites graves (dont 43 entre le 2 juillet et le 9 septembre) sur 68 603 875 injections. Les centres régionaux de pharmacovigilance ont rapporté 33 cas de myocardites et 15 cas de péricardites chez les moins de 18 ans, plus précisément dans la classe des 16-18 ans pour les myocardites et les 14-18 ans pour les péricardites, sur 5 722 438 doses administrées chez les 12-18 ans.
« Une nouvelle évaluation européenne va être conduite sur l’ensemble des données disponibles incluant les cas rapportés dans les pays nordiques, afin de savoir si des mesures supplémentaires doivent être mises en place », ajoute l’ANSM dans son point du 8 octobre.
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