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Covid-19 et monkeypox : chacun franchit ses seuils
La barre des 200 cas de variole du singe vient d’être franchie en France. En même temps, l’épidémie de Covid-19 reprend. Les autorités de santé adaptent leur stratégie vaccinale pour la première, et musclent leur discours pour la seconde.
+ 45,5 % de nouveaux cas sur une semaine (95 217 cas au 21 juin), + 28,8 % d’incidence en 7 jours (taux à 476,6 au 18 juin), + 5,9 % d’admissions en soins critique en 7 jours (342 au 17 juin) et un R effectif qui monte à 1,4, selon Santé publique France. Les chiffres de l’épidémie de Covid-19 augmentent depuis plusieurs jours en France. Ce n’est « pas catastrophique, mais ce n’est pas négligeable », commente le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), lors du point presse du ministère de la Santé du 21 juin. En pharmacie, le nombre de tests de dépistage réalisés augmente également. Mi-mai, seuls un tiers des adultes affirmaient continuer à porter un masque dans les lieux publics.
Au vue d’un nouveau rebond de l’épidémie et du faible taux de couverture vaccinal chez les personnes à risque de forme sévère, le ministère de la Santé fait campagne pour relancer la deuxième dose de rappel chez les personnes cibles.
Monkeypox : 1 dose pour les personnes vaccinées dans leur enfance
Au 21 juin 2022 à 14h00, 277 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France, indique Santé publique France : 95 en Ile-de-France, 16 en Occitanie, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 6 en Normandie, 1 en Centre-val de Loire, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Grand-Est et 3 en Bretagne. Pour la première fois, la variole du singe a été confirmée chez une femme. La majorité des patients rapporte des partenaires sexuels multiples et les cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique. Le premier cas a été confirmé en France le 19 mai. A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé, précise Santé publique France.
De son côté, la Haute Autorité de santé peaufine ses recommandations en matière de vaccination antivariolique. La cible est toujours la même : les personnes adultes contacts à risque élevé de variole du singe. Mais pour les personnes vaccinées dans leur enfance avec un vaccin antivariolique de 1re ou 2e génération avant 1980, une seule injection du vaccin actuellement disponible (Imvanex, 3e génération) suffit. Les personnes immunodéprimées, qu’elles aient été vaccinées dans leur enfance contre la variole ou non, doivent suivre un schéma de vaccination à 3 doses. Quant aux enfants, plus à risque de développer une forme sévère mais pour lesquels le vaccin n’est pas indiqué, la HAS recommande, sur avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), que la vaccination soit envisagée au cas par cas, par les seuls spécialistes et après une évaluation stricte des bénéfices et des risques pour le mineur concerné, dans le cadre d’une décision médicale partagée, et avec le consentement des parents.
Au 21 juin, selon l’agence APMNews, 153 cas contacts ont reçu une première dose de vaccin antivariolique.
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