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© Getty Images/iStockphoto
Covid-19 : ça bouge du côté des vaccins
Entre extension d’indication, nouveau venu en Europe et résultats prometteurs, il va y avoir du changement dans la stratégie vaccinale anti-Covid-19.
Jusqu’ici réservé à l’adulte, le vaccin anti-Covid-19 Nuvaxovid (Novavax) vient d’obtenir une extension d’indication pour les adolescents de 12 à 17 ans, annonce l’Agence européenne du médicament (EMA) ce 23 juin, après une étude portant sur 2 200 adolescents. L’utilisation du vaccin chez l’adolescent est la même que chez l’adulte, avec deux injections à 3 semaines d’intervalle. La France pourrait donc adapter sa stratégie de vaccination.
De son côté, Sanofi et GSK annoncent de bonnes nouvelles. Leur candidat vaccin à protéines recombinantes, qui inclut la souche originale du virus (souche Wuhan) et le variant Bêta, a montré une efficacité de 64,7 % contre les formes symptomatiques, selon un communiqué des firmes (étude de phase 3 menée sur 13 000 adultes). L’efficacité atteint 75,1% chez les participants ayant précédemment eu le Covid-19. Le candidat vaccin prétend surtout être efficace à 72 % contre le variant Omicron (formes symptomatiques) et ce taux monte jusqu’à 93,2 % chez les personnes ayant déjà été infectés par ce variant. Le candidat « a présenté un profil de sécurité et de tolérance favorable », précisent les laboratoires.
Un 6e vaccin approuvé
Le même jour, l’EMA a recommandé l’octroi d’une AMM pour le vaccin de Valneva (particules entières inactivées de la souche originale de Sars-CoV-2, avec adjuvant) pour une utilisation en primovaccination des personnes âgées de 18 à 50 ans. Le vaccin suit un schéma en deux injections, généralement dans le muscle de la partie supérieure du bras, à 28 jours d’intervalle. Le vaccin remplit les critères d’immunogénicité comparativement au vaccin Vaxzevria et produit un nombre plus élevé d’anticorps contre la souche originale de Sars-CoV-2 que le comparateur.
Les effets indésirables observés sont généralement légers et disparaissaient en quelques jours après la vaccination : sensibilité ou douleur au point d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et nausées (sensation de malaise) ou vomissements.
C’est le 6e vaccin anti-Covid-19 approuvé en Europe. Reste à connaître la position de la France.
20 millions de morts évitées
L’intérêt des vaccins anti-Covid-19 est aujourd’hui quantifié. La vaccination contre le Covid-19 aurait permis d’éviter 19,8 millions de morts dans le monde en 2021, alors qu’en l’absence de vaccination, le virus aurait provoqué 31,4 millions de décès. « Ce qui représente un réduction mondiale de 63 % du nombre total de décès », conclut une étude britannique de modélisation mathématique publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Les chercheurs se sont dans un premier temps basés sur les décès officiels du Covid-19 dans 185 pays entre le 8 décembre 2020 – première administration d’un vaccin anti-Covid-19 – et le 8 décembre 2021 et ont abouti à une première estimation de 14,4 millions de décès évités. En prenant en compte les décès excédentaires comme estimation de l’étendue réelle de la pandémie, ce taux estimé est passé à 19,8 millions de décès dus au Covid-19 évités. Dans le détail, 79 % des décès auraient été évités grâce à la protection directe conférée par le vaccin, le reste grâce aux bénéfices indirectes de la vaccination : baisse de la pression sur les systèmes de soins et réduction de la propagation du virus.
Toutefois, il aurait été possible de faire mieux, estiment les auteurs. « Plus de vies auraient pu être sauvées si les vaccins avaient été distribués plus rapidement dans de nombreuses régions du monde et si la vaccination avait pu être renforcée dans le monde entier ». Dans les pays à faible revenu, où l’accès au vaccin et à des vaccins d’une meilleure efficacité était limité, la réduction des décès tombe à 41 %.
Les chiffres observés sont toutefois à prendre avec prudence car demeurent des incertitudes, comme le nombre véritable de morts de la pandémie, le nombre de vaccins administrés, les disparités de surveillance de l’épidémie et l’absence de données détaillées sur la vaccination.
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