- Accueil ›
- Nouvelles missions ›
- Vaccination ›
- « Contre le Covid-19, j’ai vacciné avec des doses de Pfizer »
« Contre le Covid-19, j’ai vacciné avec des doses de Pfizer »
Installée à Montélimar, Amandine Deroin a participé à une expérimentation officinale de la vaccination contre le Covid-19 avec des doses de Pfizer/BioNTech. Sans difficulté.
La semaine du 10 mai, la ville de Montélimar (Drôme) a été le théâtre d’une expérimentation organisée au pied levé de vaccination en officine contre le Covid-19… avec le vaccin de Pfizer/BioNTech pourtant réservé aux centres ou aux hôpitaux. Ayant sur les bras un surstock de ce vaccin à ARN messager qui, en raison de sa faible durée de conservation (cinq jours), risquait d’être perdu, le centre de vaccination de la sous-préfecture de la Drôme, avec l’assentiment de l’agence régionale de santé (ARS), a fait appel aux pharmacies de la ville pour écouler les doses en sursis. Amandine Deroin, cotitulaire de la pharmacie de Nocaze, a été contactée par Gilles Bonnefond, lui-même titulaire à Montélimar et ex-président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), pour participer à cette opération ponctuelle.
« Toutes les pharmacies de la ville n’ont pas pu jouer le jeu, car tout s’est vraiment décidé dans la précipitation. Pour notre part, nous n’avons pas hésité une seconde à donner un coup de main, témoigne Amandine Deroin. Nous sommes cinq à pouvoir vacciner à l’officine, et cette semaine-là, nous n’avions aucune dose d’AstraZeneca. »
Dès le lendemain de l’appel, mardi 11 mai, Amandine Deroin est partie récupérer une première partie des doses de vaccin au centre de vaccination et le reste le surlendemain à l’hôpital de Montélimar qui, lui-même, approvisionne le centre. Elle a glané 14 flacons qui ont permis de vacciner sur trois jours 90 personnes de tout âge en première injection. Il est d’ailleurs prévu que les patients reviennent à l’officine pour recevoir leur seconde dose.
Scène de reconstitution
Il n’a fallu qu’une dizaine de minutes à Amandine Deroin pour être formée par une infirmière du centre de vaccination au geste de reconstitution des flacons. « Le centre nous a fourni les flacons et seringues, du sérum physiologique pour la reconstitution qui n’est pas très compliquée en soi », précise-t-elle. De retour à l’officine, rien n’a changé ou presque (acte vaccinal identique et rémunéré au même prix que les autres vaccins). « Il est assurément plus facile de convaincre avec un vaccin à ARN messager qu’avec le vaccin d’AstraZeneca », constate Amandine Deroin. Le vaccin anglosuédois pâtit toujours d’une grande défiance. « Nous avions déjà préparé une liste d’attente des patients qui ne voulaient pas le vaccin d’AstraZeneca. Nous les avons contactés et nous avons complété cette liste en recrutant au comptoir, ce qui a été très facile, car les patients ont su très vite – merci le bouche-à-oreille – que la pharmacie vaccinait avec Comirnaty de Pfizer. »
Selon elle, ce « test logistique » avec le vaccin de Pfizer/BioNTech est réussi et concluant. Elle ne voit donc aucun obstacle à ce qu’il se retrouve au plus vite dans les officines. « Les patients étaient très contents de se faire vacciner dans un lieu de proximité, facilement accessible. Un centre de vaccination, c’est trop compliqué pour eux. D’abord il faut attendre et certains sont apeurés par le volume de personnes qui se confinent dans un même lieu », conclut-elle.
BIO Amandine Deroin
2006 Diplômée de la faculté de pharmacie de Grenoble (Isère)
2006 – 2016 Adjointe à Montélimar (Drôme)
2019 Première installation en association à Montélimar en janvier
- Vaccination antigrippale des plus de 65 ans : Efluelda aurait-il tout changé cette année ?
- Savoir orienter les patients à risque de grippe aviaire ou porcine
- La vaccination antipneumococcique recommandée à tous les seniors
- Grippe : pourquoi l’épidémie est-elle si intense ?
- Et si les compétences vaccinales des pharmaciens étaient encore étendues ?
- Ménopause : qu’attendre des traitements laser contre la sécheresse vaginale ?
- Nature Care, gamme naturelle pour le soin des plaies
- Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté
- Maladie de Charcot : le Parlement vote une amélioration de la prise en charge
- Médicament contre la douleur : une alternative aux opioïdes