Rosp qualité : une auto-évaluation avant le 31 décembre

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Rosp qualité : une auto-évaluation avant le 31 décembre

Publié le 13 décembre 2024
Par Muriel Pulicani
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Les pharmaciens ont jusqu’à la fin 2024 pour remplir le questionnaire d’auto-évaluation de la Démarche Qualité à l’Officine, ouvrant droit à rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp).

La Démarche Qualité à l’Officine (DQO), mise en place en 2020 et certifiée ISO 9001, porte sur de nombreux actes tels que l’accueil et l’accompagnement de la patientèle, les actions de prévention et d’éducation à la santé, les prestations pharmaceutiques (entretiens, bilans partagés de médication, télémédecine, vaccination…), le traitement des alertes sanitaires, la dispensation des médicaments, la gestion de l’officine et des ressources humaines… La dispensation des médicaments, y compris par voie électronique, doit respecter les bonnes pratiques afin de « limiter les risques liés à une erreur de délivrance, de prescription, à des interactions médicamenteuses, des contre-indications non détectées, des posologies inadaptées ou un déficit dans l’adhésion thérapeutique », rappelle l’Ordre des pharmaciens.

Une réflexion collective

Un référentiel qualité et des outils pratiques sont disponibles sur le site demarchequaliteofficine.fr. La DQO constitue un indicateur socle de la Rosp « Bon usage des produits de santé ». Le pharmacien, titulaire ou adjoint, peut évaluer les actions de son officine à l’aide d’un questionnaire. « Cette auto-évaluation est anonyme, l’Ordre n’a pas accès aux résultats et il n’y a pas de sanction. La pharmacie peut en garder une copie numérique ou papier de façon à la présenter à l’assurance maladie en cas de contrôle », a expliqué Bruno Maleine, président du Conseil central des pharmaciens titulaires d’officine lors d’une conférence de l’Ordre, le 10 décembre.

« Il est important de faire ce questionnaire en équipe », a recommandé Stéphane Pichon, vice-président du Conseil central. En effet, l’auto-évaluation peut être l’occasion de prendre du temps pour analyser ses pratiques et réfléchir à des améliorations. « Cela permet de se remettre en question. Le principe, c’est de progresser », a appuyé Stéphane Pichon. Qui a également souligné l’importance d’éditer les procédures. « La pharmacie a été pendant de nombreuses années de tradition orale. Là, les procédures sont gravées dans le marbre. La démarche va permettre de formaliser, de normaliser, d’avoir des référentiels », a-t-il plaidé.

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