Oxymètres pour autosurveillance du Covid-19 : y aura-t-il suffisamment de stock ?

C’est pour réduire le nombre de patients hospitalisés en services de réanimation directement depuis la ville, notamment après décompensation respiratoire (jusqu’à 60 % des patients en réanimation) et pour « remédicaliser » le diagnostic et le suivi des patients Covid+ (des patients positifs à un test antigénique ou PCR ne consultent pas le médecin ensuite) que le ministère de la Santé ouvre le remboursement de la location des saturomètres ou oxymètres de pouls à certains patients positifs au Covid-19, pour une autosurveillance :

– les patients de plus de 65 ans ;

– ou les patients avec facteurs de risque de forme grave de Covid-19 ;

– ou les patients présentant des signes respiratoires, « ne serait-ce qu’une toux », précise le ministère de la Santé dans un point presse ce 28 avril.

Les saturomètres répondant aux normes sont pris en charge à 100 % (lire les modalités de délivrance ici).

Pour autant, avec la flambée de l’épidémie, y aura-t-il suffisamment d’oxymètres ? « Nous étions à plus de 100 000 oxymètres disponibles avec possibilité de réassort, compte le ministère de la Santé après évaluation des stocks faite auprès des fabricants et des distributeurs, dont les pharmaciens d’officine. On peut doubler le stock en une quinzaine de jours si nécessaire. » Avec la mise en place de « stocks tournants » grâce à la location « avec un retour des appareils sous 15 jours, normalement, il n’y aura pas de problème d’approvisionnement », assure le ministère.

Coût pour l’assurance maladie : « Il n’y a pas photo sur le plan médico-économique du remboursement de cet appareil qui peut prévenir une hospitalisation en réanimation, répond le ministère de la Santé. Le bilan est très favorable ».