Nouvelles missions : pas assez rentables pour séduire complètement les pharmaciens ?

© Getty Images/iStockphoto - Hex Nuts of different sizes

Prévention Réservé aux abonnés

Nouvelles missions : pas assez rentables pour séduire complètement les pharmaciens ?

Publié le 25 juin 2024 | modifié le 10 décembre 2024
Par Audrey Chaussalet
Mettre en favori

Les nouvelles missions, oui mais pas aux dépens de la rentabilité ! Voilà l’analyse que l’on peut tirer de l’étude réalisée par le Gers data pour l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) auprès des pharmaciens titulaires.

Ces cinq dernières années, 99,7 % des pharmacies ont investi dans leur officine pour proposer de nouveaux services à leur patientèle : vaccination, dépistage, entretiens… En engageant des frais à hauteur de plus de 100 000 € ces trois dernières années, 22 % des titulaires ont même mis le paquet ! Pour autant, au 31 mars dernier, seule la vaccination était réellement entrée dans les mœurs avec 88 % de pharmacies qui la pratiquaient. En y ajoutant la prescription, le chiffre tombait alors à 41 %. Un score élevé au regard des accompagnements pharmaceutiques qui, à la même date, étaient réalisés par seulement 6 % des pharmacies. La prochaine campagne de communication prévue pour lancer les bilans de prévention saura-t-elle faire bouger les lignes ? Et pour les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) angine et cystite dont le décret pour la prescription d’antibiotiques par le pharmacien après un test positif vient tout juste de paraître au Journal officiel (JO) ? Au 31 mars dernier, près d’une officine sur deux (55 %) s’était lancée dans la réalisation de Trod angine. Mais pas dans les Trod cystite : 5 % seulement, avec une moyenne de trois par pharmacie). Le manque de visibilité sur le potentiel économique de ces missions ainsi que l’insuffisance de ressources financières et de personnel sont les trois principales raisons évoquées par les titulaires pour expliquer leur manque d’implication. « Malheureusement, les dernières négociations sur l’avenant économique de la convention nationale pharmaceutique (signé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et toujours en attente de parution au JO, NdlR) ne permettent pas de projeter la pharmacie sur des perspectives économiques à la hauteur », déplore Christophe Le Gall, le président de l’UNPF.

Publicité