Les prestataires de santé à domicile veulent de nouvelles missions

© Shutterstock

Prévention Réservé aux abonnés

Les prestataires de santé à domicile veulent de nouvelles missions

Publié le 22 janvier 2025
Par Muriel Pulicani
Mettre en favori
Le rôle des prestataires de santé à domicile est plébiscité par les malades chroniques comme par les médecins, mais négligé par les décideurs politiques, déplore le secteur.

Neuf patients sur dix (89 %) considèrent que les prestataires de santé à domicile (PSAD) « sont indispensables à la prise en main des dispositifs médicaux », presque autant (87 %) « qu’ils jouent un rôle clé dans leur motivation thérapeutique et leur bonne observance », et deux sur trois (65 %) qu’ils ont un rôle « essentiel » pour « mieux comprendre leur pathologie », selon un sondage de l’UPSADI (Union des prestataires de santé à domicile indépendants) et du Respi’Lab de l’association Santé Respiratoire France, auprès de 9800 patients équipés pour la plupart d’un dispositif médical pour l’apnée du sommeil. Ces acteurs sont « un rempart contre la désertification médicale », a souligné Didier Daoulas, président de l’UPSADI, lors d’une conférence de presse le 21 janvier.

« Une complémentarité prestataire/prescripteur »

Du côté des prescripteurs (240 répondants), 99 % estiment que les PSAD sont « des intermédiaires indispensables dans la coordination des soins » et fournissent des informations « utiles à l’optimisation du traitement ». « Ils vont au domicile du patient et ont ainsi des informations sur les conditions de vie : précarité, hygiène… », illustre le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de Santé respiratoire France.

Soulignant les apports de ses adhérents – préservation « du lien social et de l’autonomie » des malades chroniques, diminution des hospitalisations, gain de temps médical, économies… – , l’UPSADI réitère ses demandes. « Nous souhaitons une reconnaissance des PSAD à travers un statut, comme recommandé par le rapport Igas [de janvier 2020]. Cinq ans après, rien n’a avancé », a déploré Didier Daoulas, même si « une certification est en cours de mise en place ». Autre demande : une gestion pluriannuelle de la dépense de santé, que le nouveau Premier ministre François Bayrou a remis à l’ordre du jour dans son discours de politique générale du 14 janvier.

Publicité