Vaccination antigrippale en officine : le premier bilan d’Agnès Buzyn et Carine Wolf-Thal

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Vaccination antigrippale en officine : le premier bilan d’Agnès Buzyn et Carine Wolf-Thal

Publié le 25 janvier 2018
Par Laurent Lefort
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On peut tourner et retourner les chiffres dans tous les sens, chercher la petite bête à tout prix, l’expérimentation de la vaccination antigrippale en officine est un franc succès.
Au 23 janvier 2018, 152 406 personnes avaient été vaccinées dans les deux régions expérimentatrices (55 415 en Nouvelle Aquitaine et 96 991 en Auvergne Rhône-Alpes). 5 061 pharmaciens ont eu l’autorisation de vacciner dans ces deux grandes régions.
«  Si 15 à 20 % des pharmaciens avaient participé, cela aurait déjà été un bon résultat, s’est félicitée Carine Wolf-Thal, présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens, le 24 janvier lors de la présentation de ses vœux à la presse. C’est le chiffre que l’on a remarqué dans d’autres pays européens lors de la mise en place de la vaccination dans les pharmacies. Nous sommes d’emblée à presque 50 % ! Saluons la profession qui, de plus, ne s’est pas souciée de la rémunération pour se mobiliser. » La simplicité du parcours pour les patients et la « gratuité » ont nul doute contribué à la réussite.
«  L’expérimentation est favorable, nous avons envie d’aller plus loin. J’attends le bilan définitif », a glissé le soir même Agnès Buzyn, ministre de la Santé, en aparté de la présentation de ses propres vœux.

Aller plus loin, il s’agit bien de cela désormais. « Le cadre législatif fixe une expérimentation pour 3 ans possiblement dans 4 régions, souligne Carine Wolf-Thal. Dans cette éventualité, c’est la Direction générale de la santé qui les définira. Il pourrait cependant être intéressant de choisir l’outre-mer car la saison antigrippale est décalée. Avec l’ensemble de la profession, nous sommes en réflexion sur ce qui est souhaitable en termes d’extension de la mesure. Pour ma part, je mettrais la priorité à une extension à toute la population adulte. Etendre à tout le territoire, nul doute que les pharmaciens sont prêts à relever le défi, mais il faudrait mettre en face les moyens sur la formation. Hors de question de transiger sur ce point. »

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