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Substituts nicotiniques : la prescription du pharmacien au banc d’essai en 2022
La prise en charge par l’Assurance maladie des substituts nicotiniques lorsqu’ils sont dispensés sans ordonnance par les pharmacies est remise sur la table. Un amendement du gouvernement en ce sens dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 a été adopté en première lecture par les députés le 22 octobre. Il autorise pour une durée de deux ans et à titre expérimental, dans trois régions, cette prise en charge.
Les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation – prévue en 2022 -, ainsi que les régions concernées seront déterminées par décret. Celui-ci précisera notamment les traitements concernés, les honoraires de dispensation du pharmacien définis par la convention nationale pharmaceutique, ainsi que les conditions d’évaluation des expérimentations. Elles permettront d’analyser l’impact médico-économique d’un parcours simplifié pour les patients et d’une prise en charge facilitée en officine. L’amendement du gouvernement prévoit également que « des territoires différents des trois régions expérimentatrices peuvent être sélectionnés en tant que contrôles aux fins d’évaluation. »
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), envisage d’inscrire au programme des groupes de travail et de la négociation conventionnelle (ouverture officielle le 10 novembre pour se terminer fin janvier 2022) la création d’un entretien pharmaceutique débouchant sur l’initiation d’un sevrage tabagique. « La FSPF propose aussi que d’autres régions soient incitées à réaliser des entretiens pharmaceutiques, mais sans prise en charge de la délivrance hors ordonnance de substituts nicotiniques pour juger du modèle de preuves de l’intérêt de la prescription de sevrage à l’issue de l’entretien pharmaceutique », explique-t-il.
« La prescription du pharmacien est une mesure réclamée depuis plusieurs années par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), rappelle Pierre-Olivier Variot, son président, mais la seule prise en charge des substituts nicotiniques ne marche pas pour faire baisser le nombre de fumeurs. A l’USPO, nous préconisons un parcours de soins remboursé comportant un entretien de repérage du patient fumeur, un entretien de suivi de son sevrage tabagique, à coupler, le cas échéant, avec des entretiens motivationnels s’il rencontre des difficultés lors de son sevrage. »
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