Risque cardiovasculaire : le dépistage en officine prend de l’ampleur

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Risque cardiovasculaire : le dépistage en officine prend de l’ampleur

Publié le 3 septembre 2024
Par Matthieu Vandendriessche
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Courant septembre, près de 1 500 officines vont pouvoir pratiquer le dépistage ciblé du risque cardiovasculaire en région Hauts-de-France. Il s’agit des pharmacies des départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Aisne. La démarche initiée en 2019 dans quelques secteurs de cette région va s’adresser aux personnes non ciblées par les bilans de prévention aux âges clés de la vie.

Lancé en 2019 sur des secteurs circonscrits, le dépistage du risque cardiovasculaire en pharmacie va être étendu à trois départements des Hauts-de-France, à l’initiative de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens. Pour Grégory Tempremant, son président, il s’agit de « prévenir l’apparition de la maladie, d’anticiper et de retarder la survenue des complications ». Il sera possible de proposer ce dépistage à des personnes non ciblées par les entretiens de prévention aux âges clés de la vie qui se déploient actuellement et qui peuvent être l’occasion d’aborder cette thématique. Pour rappel, les catégories de personnes visées par ces entretiens sont âgées de 18 à 25 ans, de 45 à 50 ans, de 60 à 65 ans et de 70 à 75 ans. « Ce sont deux dispositifs qui se complètent afin de couvrir la population la plus large. »

Rassurer ou orienter vers le médecin

Plus de 900 personnes ont bénéficié de ce dépistage depuis 2019, dont une cinquantaine depuis début 2024. « Soit ils ont été rassurés, soit ils ont été orientés vers leur médecin généraliste pour effectuer des examens complémentaires », indique Grégory Tempremant. Courant septembre, le dépistage ciblé du risque cardiovasculaire sera donc proposé dans les officines du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Aisne qui se seront inscrites au préalable auprès de l’URPS Pharmaciens. Dans ces trois départements, près de 1 500 officines sont ainsi potentiellement concernées. Un webinaire d’une durée d’une heure doit se tenir le 24 septembre pour expliquer les modalités pratiques de cette implication, qui sera accompagnée par la mise à disposition d’outils de communication auprès du public.

Un dépistage payé 25 €

Le dépistage ciblé du risque cardiovasculaire consiste à mesurer la tension artérielle, la glycémie, l’indice de masse corporelle (IMC), le tour de taille ainsi qu’à évaluer l’activité physique. Un repérage de la bronchopneumopathie obstructive (BPCO) est également mené au moyen de quelques questions. Cet entretien de dépistage, dont la durée recommandée est de 25 minutes, est rémunéré 25 € par un fonds régional.

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