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© Une vaste action contre la récidive des AVC et infarctus du myocarde va impliquer des pharmaciens - Myriams Fotos/pixabay
Risque cardiovasculaire : des pharmaciens dans la boucle d’une vaste action de prévention de la récidive
Le taux de réhospitalisation dans l’année qui suit un accident vasculaire cérébral est de 33 % et de 25 % dans le cas d’un infarctus du myocarde. L’ambitieux objectif du projet DiVa (pour Dijon Vascular Project) est de les réduire de 10 points en s’appuyant sur un suivi intensif de tous les patients concernés dans les départements de la Côte-d’Or et de la Haute-Marne.
Pilotée par l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté, cette action de prévention doit débuter en septembre prochain. Elle va mobiliser pendant deux ans l’ensemble du cercle de soins du patient : médecins, infirmiers et aussi pharmaciens. Ce sont d’abord ces professionnels de santé hospitaliers que le patient pourra consulter avant un relais en ville très organisé et centralisé par le médecin traitant.
« Les patients verront leur pharmacien habituel lors d’un entretien au cours des 6e et 12e mois après l’hospitalisation. Toutes les officines sont potentiellement concernées mais pas tous les patients puisqu’il y aura deux cohortes, avec ou sans ce suivi. Il s’agira d’un travail sur le modèle de l’entretien pharmaceutique ou du bilan de médication. Cela comprend analyse pharmaceutique, revue des traitements, optimisation des prescriptions, propositions de conseils adaptés, suivi de l’observance et remise d’un plan de prise », explique Benoît Michel, titulaire à Dijon (Côte-d’Or) et membre de l’URPS Pharmaciens, impliquée dans ce projet. Celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018 qui permet de tester des organisations et de nouveaux modèles de financement.
Chaque entretien sera rémunéré 30 euros. Les pharmaciens pourront s’y préparer par une formation et en consultant le moment venu la plateforme eTICSS commune aux professionnels de santé et mise en place par l’ARS. Ainsi verront-ils par exemple les retours des infirmiers libéraux qui, pour leur part, interviennent dès les premières semaines après la sortie d’hôpital.
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