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Les négociations surles ROSP se précisent

Publié le 24 octobre 2015
Par Matthieu Vandendriessche
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Invité à Reims au 68e congrès des pharmaciens, le directeur général de l’UNCAM, Nicolas Revel est revenu sur les négociations qui vont s’ouvrir en novembre sur les rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP).

Une première réunion entre syndicats de pharmaciens et Assurance maladie pour évoquer la refonte de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) sur le générique doit avoir lieu le 5 novembre prochain. « Pour conclure si possible courant décembre », a estimé Nicolas Revel, directeur général de l’Assurance maladie à l’occasion du 68e congrès des pharmaciens qui se tenait les 17 et 18 octobre à Reims. Lors de cet événement organisé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), son président, Philippe Gaertner, a salué les officinaux français comme « les champions tous azimuts du taux de substitution », compte tenu du Répertoire des génériques dont ils disposent. Pour développer la substitution, l’Assurance maladie va s’attaquer plus encore aux prescriptions hospitalières, même si, en la matière, « le retard de l’hôpital par rapport à la ville s’est comblé ». Elle va également poursuivre ses actions à l’encontre des médecins libéraux les plus rétifs aux génériques.

Mensualiser le versement conviendrait à la FSPF

Le taux national de substitution est actuellement de 82,3 %. Il faut « aller le plus haut possible, au niveau de l’objectif national de 85 %, voire au-delà », a renchéri Nicolas Revel. Selon lui, « l’Assurance maladie ne s’assigne pas pour mission de ne pas reconduire la somme versée aux pharmaciens dans le cadre de la ROSP génériques », qui s’est élevée à 142,8 millions d’euros en 2015. La CNAM trouverait cependant « très lourd à gérer » le versement mensualisé de la ROSP aux officines, comme le souhaiterait la FSPF. Cela serait pourtant un moyen de relancer le processus enrayé des entretiens pharmaceutiques (AVK et asthme), notamment du fait du retard de paiement de près d’un an. Sur 210 000 entretiens AVK réalisés depuis leur avènement en 2013, seulement 26 000 l’ont été depuis début 2015.

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