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« Les compétences du pharmacien dans le diabète gestationnel méritent d’être promues »
Le diabète gestationnel touche environ 16 % des femmes au cours de la grossesse. Dans le cadre de sa thèse d’exercice, Gwendoline Dupuis a élaboré une brochure que le pharmacien peut remettre aux patientes concernées en complément de son intervention.
J’ai travaillé dans plusieurs officines pendant mes études et, à chaque fois, j’ai été confrontée à une ou deux femmes développant un diabète au cours de leur grossesse. J’ai pu constater que, même si les équipes officinales ont certaines connaissances sur le sujet, elles disposent de peu d’outils pour les aider à accompagner ces patientes. Or, celles-ci se posent de nombreuses questions. Cette pathologie est assez peu connue du public et souvent son incidence sur la vie des futures mères n’est pas prise en compte. Elles ont un réel besoin de soutien médical et psychologique. Le pharmacien a évidemment un rôle à jouer auprès d’elle.
D’abord, il existe peu de supports pour informer les femmes sur le diabète gestationnel. Les ressources sont dispersées et rares sont les documents à la fois synthétiques et faciles à comprendre. Par ailleurs, certains hôpitaux proposent des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP), mais ils ne sont pas toujours accessibles surtout lorsque les patientes habitent à la campagne. La troisième raison qui m’a incitée à créer cette brochure est que les compétences du pharmacien dans ce domaine sont mal connues et méritaient, à mon avis, d’être promues. D’autant que, depuis 2022, l’entretien court « femme enceinte » est une bonne porte d’entrée pour aborder ce sujet.
J’ai effectué un sondage à l’aide d’un questionnaire proposé sur différents groupes Facebook de femmes atteintes de ce trouble. Mes questions portaient sur la distance entre l’habitation et le lieu de soins, la prise en charge, l’accès à l’ETP et la vision du rôle du pharmacien d’officine. J’ai reçu une cinquantaine de réponses dans lesquelles les patientes ont fait part de leur réel besoin d’informations. Très peu d’entre elles connaissaient le champ d’intervention du pharmacien. En revanche, beaucoup de ces femmes interrogées se sont montrées favorables à un accompagnement par les équipes officinales.
Ce document se présente sous forme d’une feuille A4 pliable en six volets. La première partie fournit des informations générales sur le diabète gestationnel et les prises en charge. Le deuxième pan apporte quelques éléments sur les complications. L’objectif est de justifier une prise en charge rigoureuse de la pathologie. Puis, j’ai redonné le mode d’emploi de la lecture de la glycémie et les conseils nutritionnels de base. Un autre versant est consacré à la gestion des injections d’insuline avec la possibilité d’inscrire les objectifs glycémiques fixés par le médecin. Enfin, la dernière page permet d’apposer le cachet de la pharmacie.
À la pharmacie Floury à Prignac-et-Marcamps (Gironde), où j’ai été embauchée en contrat à durée indéterminée (CDI) en juillet dernier après y avoir effectué mon stage de 6e année, nous présentons la brochure au comptoir dès qu’une patiente arrive avec une ordonnance qui traite du diabète gestationnel. À ce moment-là, nous réalisons presque un entretien court « femme enceinte », mais celui-ci reste informel.
Comme auparavant la maladie avait touché une des préparatrices, l’équipe disposait déjà de solides connaissances en la matière. Mais je suis devenue la référente au sein de la pharmacie pour accompagner au mieux les femmes enceintes qui développent un diabète au cours de leur grossesse.
* « Rôle du pharmacien d’officine dans le parcours de soins du diabète gestationnel dans les Landes », sous la direction de Karin Martin-Latry, thèse soutenue le 5 avril 2024 à la faculté de pharmacie de Bordeaux (Gironde).
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