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Publié le 26 août 2017 | modifié le 8 février 2025
Par Francois Pouzaud
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La nouvelle convention pharmaceutique prévoit la mise en place d’un bilan de médication rémunéré pour les patients âgés polymédiqués. Allez-vous vous y engager ?

En tant que scientifique et professionnel de santé spécialiste du médicament, le pharmacien est dans l’obligation de réaliser ces bilans de médication qui font partie de l’évolution de son métier et des fondements de demain à construire pour les générations futures. Ces bilans vont contribuer à fidéliser la clientèle. La difficulté tient à la chronophagie de ces actes alors qu’ils ne sont pas appelés à devenir un élément important de l’économie de l’officine, palliant les baisses de chiffre d’affaires sur le médicament remboursable et la chute de la rentabilité. Je comprends que des confrères, en tant que chefs d’entreprise, hésitent voire refusent à s’engager dans ces nouvelles missions.
Guy Pillot, Sennecey-lès-Dijon (Côte-d’Or)

Sur le principe, je suis favorableà ce que prévoit la nouvelle convention pharmaceutique sur les bilans de médication pour les patients âgés polymédiqués. Ils font partie de nos prérogatives. Les infirmières font un travail similaire dans les maisons pluridisciplinaires de santé, nous sommes donc tout aussi capables de faire ces bilans de médication, à condition d’être correctement formés. Nous ne pouvons pas passer notre temps à dire non à tout ; si nous ne sommes pas reconnus comme des professionnels de santé, notre monopole ne résistera plus très longtemps aux assauts de la grande distribution. Il faut donc aller de l’avant mais il faut aussi que le dispositif soit simple et que ces nouveaux entretiens pharmaceutiques soient payés plus rapidement.
François Prevette, La Valette-du-Var (Var)

Une nouvelle fois, l’Assurance maladie nous tend une perche sans vraiment nous donner les moyens de la saisir. Elle nous gratifie en nous confiant une nouvelle mission – réaliser des bilans de médication – mais, en fait, cela revient à fonctionnariser un peu plus la profession. C’est démotivant. Le tiers-payant a contribué à dévaloriser notre rôle, or je n’ai plus envie de cela. Je ne proposerai donc pas de bilans de médication à ma clientèle dans les conditions prévues par la nouvelle convention pharmaceutique. La valorisation de nos actes pharmaceutiques ne peut passer que par un paiement immédiat du pharmacien par le patient qui se fait ensuite rembourser par l’Assurance maladie.
Jean-Marc Leder, Paris