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« L’analyse des ordonnances est plus performante lorsqu’elle est automatisée »

Publié le 20 novembre 2021
Par Matthieu Vandendriessche
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Adjoint en Lorraine, Alexandre L’Homel-Cojan est féru de nouvelles technologies et de pharmacie clinique. Il entreprend d’établir un comparatif des fonctionnalités des différentes plateformes d’accompagnement aux bilans partagés de médication.

Qu’est-ce qui fait encore obstacle pour se lancer dans les bilans partagés de médication (BPM) et autres entretiens pharmaceutiques ? Avant tout, le temps qu’on redoute d’y passer. Une demi-douzaine de plateformes numériques ont été développées pour faciliter la mise en œuvre de ces accompagnements. Chacune présente des points forts en matière d’ergonomie et de fonctionnalités : alerte pour le recrutement, prise de rendez-vous, enregistrement des données biologiques, système de messagerie sécurisée… Des dizaines de critères qu’Alexandre L’Homel-Cojan s’emploie à passer au crible. En fin d’études à Nancy (Meurthe-et-Moselle), il a choisi pour sa thèse d’établir un banc d’essai des outils d’aide aux BPM. « Lors de mon stage hospitalier, j’ai participé à la conciliation médicamenteuse dans un service de gériatrie et j’ai pu mesurer à quel point elle est essentielle. » De retour à l’officine, l’adjoint entreprend des BPM qui sont le pendant de cette activité hospitalière. Mais quel outil choisir pour se faciliter la tâche ? Le jeune homme se rapproche de Julien Gravoulet, titulaire investi dans la formation en pharmacie clinique à la faculté de Nancy. Il prend aussi contact avec les entreprises et start-up créatrices de ces outils et la plupart mettent à sa disposition une version d’essai.

Pas si chronophage que cela

L’objectif est d’éclairer le choix des utilisateurs et de faciliter leur prise en main. « Il faut qu’ils parviennent à utiliser instinctivement l’une de ces interfaces. L’analyse des ordonnances est plus performante lorsqu’elle est automatisée. Même si le pharmacien garde la main sur ses préconisations. Ce qui doit lui prendre le plus de temps, c’est celui passé avec le patient. » Pour constater finalement qu’avec un outil adapté la mission n’est pas si chronophage et qu’elle ne produit pas de perte financière. Bien au contraire. « Les titulaires ne doivent pas hésiter à embaucher des adjoints pour ces nouvelles missions et à leur faire confiance. A eux d’organiser les BPM et de trouver des solutions pour que cela tourne. »

BIO Alexandre L’Homel-Cojan

2020 Dès février, se lance pour sa thèse dans une comparaison entre les plateformes de réalisation des bilans partagés de médication

2021 Achève ses études de pharmacie en juillet à la faculté de Nancy (Meurthe-et-Moselle)

2021 Adjoint à pharmacie Notre-Dame-de-Lourdes à Nancy

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