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INSÉCURITÉ : Le bilan 2003 est-il tronqué ?

Publié le 22 novembre 2003
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Le nombre d’agressions envers les pharmaciens aurait-il été divisé par deux entre octobre 2002 et octobre 2003 ? C’est la question que l’on peut se poser au regard du bilan des agressions publié dans les dernières Nouvelles pharmaceutiques de l’Ordre. Seulement 198 fiches de déclaration d’agression ont été envoyées avenue Ruysdael au cours de cette période au lieu des 475 l’année précédente.

Deux possibilités donc : soit le nombre d’agressions a effectivement été divisé par deux, soit les pharmaciens n’ont pas déclaré toutes les agressions dont ils ont été victimes. Super effet Sarkozy ou négligence des officinaux, l’Ordre rappelle en tous cas « qu’il est dans leur intérêt d’informer le conseil central A dès qu’ils sont victimes d’une agression, physique ou verbale, contre leur personne, celle de leurs employés, de leurs locaux, afin que l’Ordre soit mieux informé et qu’il envisage les actions à mener ». Dans le détail, les principaux motifs d’agression ne changent pas par rapport à l’année dernière : l’argent et la recherche de stupéfiants tiennent toujours le haut du pavé devant le refus de vente pour non-conformité des droits.

Les pharmacies de garde toujours ciblées.

L’Ordre dénombre 121 agressions sur les personnes dont 81 agressions verbales (66,9 %) et 29 agressions physiques (24 %), qui progressent proportionnellement de 10 % par rapport à l’année dernière.

Quant aux menaces, elle passent de 22,5 % à 46,3 % sur un an ! Les agressions sur les locaux ont fait l’objet de 99 signalements : 74 cambriolages ou tentatives et 25 cas de vandalisme avec pour conséquences 64 dégâts mineurs, 16 destructions partielles et une destruction « importante ». Des chiffres plutôt stables. L’heure critique des agressions reste inchangée : elles sont plus fréquentes entre 16 h et 20 h (33 %). Enfin, seulement 13,6 % des agressions ont lieu en période de garde. Mais, qu’on ne s’y trompe pas : compte tenu du nombre de pharmacies de garde, c’est bien au cours de celles-ci que les agressions sont les plus fréquentes.

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