Entretiens anticancéreux : oui à leur promotion, non au favoritisme

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Entretiens anticancéreux : oui à leur promotion, non au favoritisme

Publié le 24 avril 2024
Par Christelle Pangrazzi
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En matière d’entretiens pour les patients sous anticancéreux oraux, l’Assurance maladie souhaite mettre en place une meilleure coordination entre les pharmaciens et les prescripteurs afin que ces derniers en informent les patients. Mais elle prévoyait aussi de promouvoir les pharmacies réalisant ces entretiens notamment en rendant leurs coordonnées accessibles aux patients. « Ce  » favoritisme  » est contraire au Code de la santé publique. Par des actions locales en commission paritaire, le syndicat a donc réussi à éviter de favoriser une pharmacie plutôt qu’une autre, note Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine.

Sensibiliser les pharmaciens à l’importance de cette mission

Le syndicat souhaite néanmoins sensibiliser les officines à la nécessité de s’emparer de cette mission. Aujourd’hui 3,8 millions de personnes vivent avec le cancer en France. Or, en 2022, seules 693 pharmacies sur le territoire opéraient des entretiens spécifiquement consacrés à cette pathologie. Rémunérés entre 60 et 80 euros la première année, ces entretiens sont unanimement considérés comme assez complexes à réaliser par la profession : les patients étant très compétents sur leur pathologie et les traitements souvent compliqués à appréhender notamment à cause du caractère innovant des molécules prescrites. En outre, cette mission a été mise en place pendant la période où sévissait le Covid-19, l’urgence de la situation incitant non seulement les officines à se livrer à d’autres tâches et contribunat à désorganiser l’activité;

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