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Comptez-vous mener les entretiens courts de la femme enceinte ?

Publié le 10 décembre 2022
Par Francois Pouzaud
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OUI

Christine Leroyer, titulaire en milieu semi-rural à Cérans-Foulletourte (Sarthe), emploie 11 salariés dont 2 adjoints. Groupement : HPI Totum ; syndicat : aucun.

J’en ai parlé avec mon équipe pour les mettre en place. Avant même que ces entretiens soient officiellement reconnus dans la convention nationale pharmaceutique, nous les menions déjà au comptoir. J’ai suivi avec trois de mes collaborateurs, par l’intermédiaire de mon groupement, une formation de trois jours sur le maternage permettant d’accompagner les parents dans les périodes prénatale et postnatale, sur la préparation de l’arrivée du bébé, l’allaitement, les petits tracas après la naissance… Les objectifs de l’entretien court pour les femmes enceintes s’inscrivent dans la suite logique de ce que nous faisons à la pharmacie, cela fera partie d’un tout. A 5 € l’honoraire, l’idée n’est pas de gagner de l’argent avec cette nouvelle mission.

OUI MAIS

Stéphane Gauer, titulaire dans un bourg rurbain à Gambsheim (Bas-Rhin), emploie 9 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : FSPF.

Il n’y a pas de frein particulier pour la réalisation de ces entretiens compte tenu de la facilité de leur mise en œuvre. Je les proposerai donc aux femmes enceintes qui rentrent dans ma pharmacie. Je facturerai un service que nous rendions auparavant gratuitement à cette clientèle. Pour ces deux raisons, notamment celle liée à l’absence de complexité de cet entretien, je ne comprends pas les réticences de certains confrères. En revanche, je ne ferai pas la dispensation à domicile dans le cadre du service de retour à domicile des patients hospitalisés (Prado, dispositif de l’Assurance maladie) car c’est une honte d’être rémunéré 2,50 € pour cette dispensation, si on considère les impacts qu’elle peut avoir sur l’organisation de la pharmacie et sur le plan économique (temps et frais de déplacement).

NON

Claire Kalk, titulaire dans un centre commercial à Mutzig (Bas-Rhin), emploie 10 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : aucun.

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Je ne compte pas m’investir dans ces entretiens. D’une part, parce que la négociation conventionnelle a été mal menée sur cette nouvelle mission. D’autre part, parce que j’estime qu’elle fait partie intégrante du travail de conseil que nous réalisons au comptoir. Cela fait partie de notre mission, c’est la base du métier. Je ne vais donc pas changer mes habitudes et vais continuer de donner des conseils gratuits aux femmes enceintes. Je peux comprendre que certains échanges avec le patient nécessitent parfois de le recevoir à un comptoir excentré de la pharmacie, voire dans une pièce isolée. Mais à multiplier à l’envi les entretiens pharmaceutiques, au comptoir, on deviendra des distributeurs de boîtes !

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