Bilans partagés de médication : une estimation de leur intérêt dans l’observance

© Une évaluation de la progression de l’observance enregistrée suite à un bilan partagé de médication complet - BraunS/iStock

Bilans partagés de médication : une estimation de leur intérêt dans l’observance

Publié le 15 octobre 2020
Par Matthieu Vandendriessche
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Les bilans partagés de médication (BPM) visent à faire progresser l’observance aux traitements des patients polymédiqués âgés de 65 ans et plus. Mais dans quelle proportion ?  Observia avance une réponse à cette question. Cette société développe une plateforme pour faciliter les différents entretiens à l’officine en partenariat avec le laboratoire Sandoz. Elle a mené une enquête sur l’impact des BPM réalisés par un échantillon de 297 pharmacies équipées de sa plateforme.

Les résultats anonymisés de plus de 430 bilans complets ont été extraits entre juillet 2018 et mai 2019 pour les besoins de cette enquête. Ce sont les résultats du questionnaire de Girerd, qui est recommandé par l’Assurance maladie pour estimer l’observance d’un patient. Cette évaluation simple comprend 6 questions fermées comme « Ce matin, avez-vous oublié de prendre votre traitement ? ». Selon l’interprétation qui est faite de ce test, le score maximal est de 6 lorsque l’observance est bonne, située entre 4 et 5 lorsqu’elle est faible  et inférieure à 3 en cas de non-observance. Ces résultats ont été comparés entre le premier entretien (recueil des informations à l’inclusion du patient) et la fin du suivi (entretien de suivi d’observance). Près de la moitié des patients, soit 237, étaient observants et le sont restés entre les deux entretiens (16 autres ont régressé dans leur observance). En revanche, 20 % de l’effectif global, soit 88 patients qui étaient peu ou pas observants, ont amélioré leur score à 6. Les patients identifiés comme faiblement observants ont été deux fois moins nombreux entre le premier et le dernier entretien.

L’analyse a été menée à partir de trois tests statistiques (Friedman, McNemar et Spearman) et validée par la faculté de pharmacie d’Angers.

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