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Bilans de prévention : un lancement en mars et déjà des réserves
Les bilans de prévention aux âges clés de la vie sont sur les rails. Ils sont réalisables dès ce mois de janvier. Mais leur lancement officiel avec envoi de courriels aux bénéficiaires par l’Assurance maladie est prévu en mars pour la classe d’âge des 45-50 ans, en avril pour les 60-65 ans, en juin pour les 70-75 ans et en septembre pour les 18-25 ans. Ceci afin d’éviter un trop-plein du côté des professionnels de santé impliqués dans cette nouvelle mission (médecins, pharmaciens, infirmières et sages-femmes) puisque près de 3 millions de personnes seront conviées à ce rendez-vous de prévention dans chacune des classes d’âge, précise Grégory Tempremant, pharmacien titulaire dans les Hauts-de-France et président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens de cette région.
Outre les courriels adressés par l’Assurance maladie aux bénéficiaires, une campagne d’information à la télévision et sur les réseaux sociaux doit se déployer fin janvier.
Les Hauts-de-France ont été choisis pour le déploiement d’un programme pilote entre octobre et décembre 2023 avec l’appui de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les professionnels de santé volontaires. Cette étape de test était pilotée par le ministère de la Santé et de la Prévention et l’Assurance maladie, en lien avec l’agence régionale de santé des Hauts-de-France et les URPS des professions concernées. Elle a ciblé la catégorie des 45-50 ans. L’évaluation n’a pas intégré de pharmaciens d’officine, faute de création d’un code acte pour la facturation. Mais les URPS ont mené un sondage auprès de professionnels impliqués ou non. Sur les 241 professionnels répondants, 15 étaient pharmaciens.
Les bilans de prévention sont préparés en amont par les bénéficiaires à l’aide d’un autoquestionnaire. Moins de 15 % d’entre eux n’ont pas eu de difficultés pour les remplir, selon les professionnels. Eux-mêmes ont des difficultés à prendre en main les outils qui leur sont confiés. « Tous ces documents sont trop techniques et ils devraient être revus par le ministère de la Santé », fait remonter Grégory Tempremant. La tâche de chaque professionnel, quelle que soit son métier, est de repérer les risques de manière personnalisée, de prioriser avec le bénéficiaire les sujets de prévention à aborder et de mettre en place avec lui un plan personnalisé de prévention (PPP). Les thématiques de prévention sont très larges puisqu’elles vont des symptômes de la ménopause au risque de la perte d’autonomie en passant par le bien-être mental et social. « Globalement, les professionnels ont des besoins de formation sur le repérage précoce et l’intervention brève ou RPIB. Bien davantage que sur les techniques de l’approche motivationnelle que les pharmaciens commencent à bien maîtriser », estime le président de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France. Le mécontentement des professionnels se focalise sur la rémunération, qui a été fixée à 30 euros pour cet entretien d’une durée de 30 à 45 minutes. De même, les professionnels s’inquiètent des modalités du suivi des bénéficiaires en aval du bilan de prévention. Au final, les deux tiers des professionnels sondés ne sont pas satisfaits du modèle tel qu’il est présenté aujourd’hui.« Ce qui est positif c’est que malgré leurs critiques et leurs réserves sur ce nouvel entretien, plus de 8 répondants sur 10 affirment leur volonté de prendre du temps pour s’engager dans une démarche de prévention avec les patients », souligne Grégory Tempremant.
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