- Accueil ›
- Business ›
- Economie ›
- Tableaux de bord ›
- A défaut de rebond, le médicament fait faire des bonds
![A défaut de rebond, le médicament fait faire des bonds](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/11/baisse-1040x660.jpg)
© Getty Images
A défaut de rebond, le médicament fait faire des bonds
Avec un chiffre d’affaires (CA) de 36,9 Md€ sur les neuf premiers mois de l’année 2024, le marché de la pharmacie croît de 5 %, versus la même période en 2023. L’évolution du CA, qui s’établit à 3,6 Md€ sur le mois d’octobre, est flatte. Une perspective peu réjouissante par comparaison avec le même mois de l’année précédente qui affichait + 5 %. « La branche conseil passe en dessous de la barre des 5 % de croissance (728,5 M€ de CA) », constate David Syr, directeur général adjoint de Gers Data. Alors que le trafic est en légère hausse de 2 % versus 2023 depuis le début d’année, « il marque le pas au mois d’octobre si l’on prend en considération le fait qu’il y a eu un jour ouvré supplémentaire par rapport à octobre 2023. Et ce alors même que la campagne vaccination grippe/Covid-19 a commencé », ajoute-t-il. Cette dernière a d’ailleurs très mal commencé. Au 26 octobre 2024, après les 12 premiers jours, 2,9 M€ de vaccins contre la grippe ont été administrés dans les pharmacies, soit 15 % de moins qu’en 2023 à la même période. Cependant, la part de la vaccination à l’officine continue d’augmenter (+ 6 % versus 2023), pour atteindre 54 % au total. Preuve que petit à petit, elle entre dans les mœurs. Autre constat : les entretiens réservés aux femmes enceintes et, d’une façon générale, les entretiens d’accompagnement montrent une implication en hausse respectivement de 76 % et 85 % par rapport à 2023. Il faut certainement y voir une motivation liée à la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) exceptionnelle accordée en 2024. Désormais, 28 % des pharmacies proposent les entretiens pour les femmes enceintes et 18 % les entretiens pharmaceutiques et d’accompagnement.
Substitution des génériques et des biosimilaires : un léger mieux
La croissance des médicaments onéreux de plus de 1 930 € hors taxes, en valeur, tend aussi à se contracter avec une hausse de seulement 2 % sur les neuf premiers mois de l’année versus la même période de l’année précédente. Ce sont les références de plus de 468,97 € qui progressent le plus (+ 12 %) et qui contribuent à hauteur de 42 % du CA en valeur de l’officine, contre 0,4 % en volume. En moyenne, la valeur des médicaments de plus de 1 930 €, a augmenté de 600 € par rapport à l’année dernière. Patrick Oscar, délégué général du GIE Gers, « met en garde contre une lecture comptable de plus en plus biaisée compte tenu du poids que représentent les médicaments onéreux sur le CA en valeur de l’officine ».
L’autre sujet d’inquiétude porte sur le médicament remboursable, qui fait moins bien que l’année dernière : l’augmentation est de 6,3 % en cumul annuel mobile sur les neuf premiers mois de l’année, contre 7,7 % en 2023. Pour Patrick Oscar, « différents facteurs tels que la baisse de prix, les pertes de certains brevets et le déremboursement des produits de contraste peuvent l’expliquer ». En 2024, le Gers Data estime que les réductions de prix sur les médicaments vont permettre à l’État d’économiser 853 M€ sur l’ensemble de l’année 2024. Un phénomène qui, selon Patrick Oscar, devrait se poursuivre en 2025. L’impact des baisses de prix de 2024 est d’ailleurs déjà évalué par le Gers Data à 224 M€ d’euros en 2025.
![Les fauteuils roulants intégralement remboursés à partir du 1er décembre 2025](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-1001353740-680x320.jpg)
![JePréviens, pour mettre fin au vol avant qu’il ne décolle](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/PresentationJepreviens1111-1-680x320.jpg)