Trod angines et cystites : exclus du dispositif, les biologistes grognent

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Trod angines et cystites : exclus du dispositif, les biologistes grognent

Publié le 24 juin 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Depuis la publication du décret relatif à la prescription d’antibiotiques en cas de positivité des tests rapides d’orientation diagnostique (trod) angine et cystite, les biologistes ont fait savoir leur mécontentement arguant de leur capacité à pouvoir, eux aussi, réaliser ces examens et dispenser les antibiotiques nécessaires.

Si les pharmaciens se réjouissent de l’élargissement de leurs missions et notamment de la publication du décret relatif à la prescription d’antibiotiques dans le cas des Trod angine et cystite, les biologistes déplorent de ne pas y être associés. « Nous avons toutes les compétences pour réaliser ces missions. Opérer des examens constitue même le cœur de métier de notre profession », souligne Lionel Barrand, président du syndicat national Les Biologistes Médicaux et biologiste libéral. Le 20 juin dernier, quelques professionnels manifestaient ainsi leur incompréhension sur les réseaux sociaux : « Les pharmaciens et médecins biologistes, on peut se brosser et nos patients avec. On peut avoir une explication @ThomasFatome @MCazeneuve », dénonçait aini Bio_Saiyan en réponse à un tweet de Yann Bubien, directeur de cabinet adjoint de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité.

La possibilité de faire des antibiogrammes et rechercher d’autres souches bactériennes

Autre atout porté par la profession, la possibilité de réaliser des antibiogrammes. « Les Trod angine se limitent à la recherche du streptocoque A, mais d’autres bactéries peuvent être à l’origine de cette infection. En cas de test négatif, nous sommes en capacité de réaliser des recherches plus approfondies pour déterminer l’origine et réaliser des antibiogrammes pour déterminer l’antibiotique le plus adapté », note Lionel Barrand.

Les syndicats de biologistes ont interpellé le ministère de la Santé pour comprendre les raisons de leur exclusion. « Malgré une forte compétence et des locaux parfaitement adaptés nous nous faisons peu d’illusion sur la possibilité de pouvoir récupérer cette mission. Notre poids politique est faible comparé à celui des médecins et des pharmaciens et nos relations avec le ministère assez tendu », déplore Lionel Barrand.

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