Tests de dépistage : et si le pharmacien les réalisait en consultation de prévention ?

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Tests de dépistage : et si le pharmacien les réalisait en consultation de prévention ?

Publié le 18 novembre 2021
Par Anne-Hélène Collin
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« Quand le gouvernement nous a demandé de faire des tests, il ne croyait pas que l’officine pourrait tout absorber. On l’a fait », rapporte Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), lors d’un point presse sur l’évolution du rôle du pharmacien d’officine dans le dépistage et la prévention, ce 18 novembre.

La crise sanitaire liée au Covid-19 a montré les capacités du réseau officinal dans cette mission de dépistage. Maintenant, « il faut qu’on puisse faire tous les Trod », continue le président de l’USPO, qui propose d’étendre la liste des tests rapides d’orientation diagnostique autorisés en pharmacie, et remet sur la table la proposition que le pharmacien puisse réaliser des consultations de prévention au moment des rappels de vaccination chez les adultes. « Cela permettra au pharmacien de faire une consultation de prévention avec la réalisation de 5 ou 6 Trod. Il remplira ensuite une fiche qu’il transmettra au médecin », explique Pierre-Olivier Variot, qui liste, entre autres, les mesures de la glycémie et de la pression artérielle, les tests du VIH, du cholestérol, de la maladie de Lyme…

« C’est plus qu’un espoir », continue Pierre-Olivier Variot, car « tout converge ». La prévention et le dépistage sont l’un des axes de la lettre de cadrage de la prochaine convention pharmaceutique, signée par Olivier Véran. Le directeur de la Caisse nationale de l’assurance maladie, Thomas Fatôme, semble aussi « séduit » par l’idée. Il faut cependant déjà définir une liste des tests à réaliser avec le ministère de la Santé. Un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sera également nécessaire, « mais ce n’est pas un problème pour nous », complète le président de l’USPO, confiant.

Reste à trouver un modèle financier. Mettre un prix sur chaque Trod, qui ont chacun un coût et demandent un temps de travail différent, et fixer une éventuelle prise en charge seront l’objet des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie. Et sur le prix, Pierre-Olivier Variot ne cache pas que les négociations risquent d’être « tendues ».

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