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© Getty Images/iStockphoto
Tests Covid-19 : combien d’autotests facturés par jour ?
La nouvelle doctrine de dépistage du Covid-19 et la place prise par les autotests ont changé la donne. De 30 000 autotests délivrés quotidiennement avant leur remboursement, les pharmaciens facturent aujourd’hui 300 000 à 400 000 autotests par jour, estime la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) dans un point presse ce 13 janvier. « Déjà 1 million d’autotests remboursés du 3 au 11 janvier ! », annonce-t-elle, confirmant par ailleurs la rétroactivité de la prise en charge alors que les premières consignes n’ont été publiées que le 6 janvier au Journal officiel. Aujourd’hui, près de deux tiers des officines ont délivré au moins un autotest.
Un coût « impacté » par les baisses de prix
Le volume des autres tests de dépistage du Covid-19 (antigéniques, PCR) est aussi extrêmement élevé : 170 millions de tests de dépistage du Covid-19 ont été réalisés en 2021, dont 60 % de tests antigéniques, pour un coût global – encore provisoire compte-tenu des délais de facturation – de 6,7 milliards d’euros, estime la Cnam. Un record a été atteint en décembre 2021 avec un volume de 7 millions de tests en moyenne par semaine, dont 1,9 million sur la seule journée du 31 décembre, pour une facture de l’ordre de 1 milliard d’euros. Un montant « considérable » pour Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, mais qui aurait pu être plus élevé. « En décembre, on a réalisé beaucoup plus de tests, 3 fois plus qu’en décembre 2020, mais pour un coût pas trois fois plus élevé qu’en décembre 2020 » mais plutôt 1,7 fois plus, souligne le directeur de la Cnam, grâce à « l’ajustement des tarifs que nous avons opéré à plusieurs reprises ». Autrement dit, grâce aux baisses de prix énoncées tout au long de la crise sanitaire pour les biologistes et les pharmaciens. Coût moyen unitaire pour un test en décembre : 31 €, selon la Cnam.
Pour autant, la dynamique de tests se poursuit en ce début d’année 2022, avec un volume de 12 millions de tests par semaine. Toutefois, la Cnam note une légère « tendance à la baisse constatée depuis hier », probablement due à la nouvelle politique de criblage, qui n’est plus systématique, et par le fait qu’un test antigénique positif ne doit plus nécessairement être confirmé par un test PCR.
Du contact tracing au contact warning
Désormais, ce sont les patients contaminés par le Covid-19 qui contactent eux-mêmes leurs personnes-contacts. C’est la stratégie de contact warning, pour remplacer le contact tracing auparavant réalisé par l’Assurance maladie aujourd’hui débordée. La mesure avait été recommandée par la Haute Autorité de santé dans son avis du 31 décembre sur la généralisation des autotests pour les cas contacts, pour faire face à l’augmentation massive du nombre de personnes-contacts induite par la circulation du variant Omicron.
En effet, le nombre de « patients zéro » (cas positifs) à contacter est multiplié par 60 depuis octobre 2021, atteignant 1,7 million de personnes dès la première semaine de janvier. « Les volumes actuels impliqueraient de disposer de 57 000 personnes affectées sur le contact tracing pour continuer à appeler tous les patients zéro et les cas contacts, soit un réseau Assurance Maladie « bis » », alerte la Cnam, qui a dû s’adapter. Et qui mise désormais sur la « bascule massive » vers un accompagnement dématérialisé (sms personnalisés, chatbot…) mais en conservant les appels sortants vers les personnes éloignées du numérique (60 000 appels par jours, de 20 à 30 minutes), le tout en restant « réactif ».
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